Réunie en Assemblée Générale Extraordinaire (AGE), la Fédération Ivoirienne des Sports Paralympiques (FISP) a lavé son linge sale en famille jeudi, en présence de la tutelle sportive. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Pendant plus de cinq heures, le comité directeur fédéral, les clubs et les athlètes de haut niveau se sont parlé. Des échanges et des débats qui ont meublé l’ordre du jour : information, élection du Commissaire aux comptes et divers, sous la supervision du Ministère de la Jeunesse du Sport et des Loisirs, représenté par la Direction de la Réglementation et du Contentieux, les acteurs du handisport en Côte d’Ivoire ont trouvé le juste milieu. C'est-à-dire la Paix autour de ce qui les uni, la FISP.
Le président de la FISP, Serge Pacôme Trazié a fait un long exposé, portant sur la gestion humaine et financière et les perspectives fédérales. De ses explications, il faut retenir que, le peu de moyen dont bénéficie la FISP est géré de manière transparente. Et que de nombreuses opportunités, selon Trazié, s’ouvrent au Sports Paralympiques, qui est l’une des premières fédérations au niveau des lauriers en Côte d’ Ivoire.
Cependant le président et son équipe n’ont pas été capables de justifier, documents à l’appui, les dépenses du comité directeur, car lesdits justificatifs ont été confisqués par le secrétaire général et la trésorière démissionnaires.
« Je pense qu’au sortir de cette AGE, plus personne ne reprochera quoique ce soit à mon comité directeur et ne salira la fédération, dans le but de nuire à nos actions de développement. Surtout, après les explications que j’ai donné, de la situation morale, humaine et financière et des malentendus. Nous sommes venus pour faire la Paix, nous croyons avoir œuvré à cela », a confié le président Trazié à l’issue des longues heures de conciliation.
Des actes d’apaisement, il faut noter les excuses publiques présentées, en toute humilité, par le président de la FISP à l’assemblée, pour les manquements à l’endroit de certains acteurs du handisports ivoirien et aussi la participation à l’AGE, de deux clubs non affiliés, Bouaké et Bouaflé.
Par ailleurs, une petite note de mauvaise foi a terni quelque peu le conclave. En effet, les athlètes de haut niveau et dirigeants de clubs, Koko Blaise, Diamouté Alidou et Bonébo Maxime ont quitté la salle avant même les dernières  réponses de leurs dirigeants et surtout le mot de fin de la tutelle. Alors qu’ils avaient égrené tout un chapelet de griefs contre le comité directeur, accusé à tort, après le constat de l’AGE, de mauvaise gestion.
En réalité, ils n’ont pas été capables de donner un seul exemple de la mauvaise gestion financière du comité directeur. Diamouténé, Koko et Bonebo n’ont pas fourni de preuves de la mauvaise gestion dont ils accusaient le président de la FISP. Finalement, ils ont quitté la salle sur la pointe des pieds.
« Nous avons pris actes de tout ce qui s’est déroulé au cours de la réunion. Aussi de l’attitude des clubs pétitionnaires », a fait savoir le Directeur du Contentieux et de la Réglementation.
« Vous êtes une petite famille. Nous souhaitons que ce qui ont été induits en erreur ou qui se sont égarés reviennent vite à la maison pour le bonheur de la bonne marche du handisport ivoirien dont nous attendons encore des lauriers », a conclu Luc Ourigou Ossoro, après l’élection par 5 voix sur les 7 inscrits, du commissaire aux comptes, Konan Kouassi Yves, tout en souhaitant que le dialogue continu entre les composantes de la FISP.
Pour mémoire, une crise née de la dissidence menée par deux clubs affiliés avait abouti, à travers une pétition, à la demande de la démission de président Serge Pacôme Trazié, qui a encore deux années de mandat. Mais sans véritable alibi et mis en minorité au cours de l’AGE, les dissidents sont repartis sans avoir eu gain de cause.
Alexis KOUAHIO