Choisi par la Fédération ivoirienne de football pour remplacer Vahid Halilhodzic, Seven-Göran Eriksson hérite d’un gros challenge. Le Suédois, qui s’est vu confier un objectif des plus flous par la FIF, saura-t-il être le messie tant attendu ?
A la Fédération ivoirienne de football, on a souvent le sens des formules ambigües. Mais aussi le talent de l’esquive. Au moment d’annoncer la nomination de Sven-Göran Eriksson comme le successeur de Vahid Halilhodzic, voici ce qu’a dit le communiqué de l’instance fédérale au sujet de l’objectif assigné au technicien suédois lors du Mondial 2010: « Sven-Goran Eriksson est le nouveau sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Il va conduire la sélection nationale au Mondial avec comme objectif de lui assurer une participation honorable ».
Mais, qu’est-ce que la Maison de verre entend par participation honorable ? La FIF ne pouvait-elle pas être plus claire et plus précise sur la mission à confier à Eriksson ? Pour nous, le terme de « participation honorable » reste franchement assez flou.
Quand on sait par exemple que deux pays africains (le Cameroun et le Sénégal) ont déjà atteint le stade des quarts de finale en Coupe du monde, « la participation honorable » de la Côte d’Ivoire sera-t-elle d’égaler ces performances ? De faire mieux que ça ? Si c’est ce que Jacques Anouma et son équipe veulent signifier, tant mieux.
Sinon, dans l’autre sens, « participation honorable » peut aussi être synonyme d’élimination dès le premier tour mais avec des défaites « honorables » d’autant plus que les Eléphants sont logés dans la poule de la mort. Voilà pourquoi la formule de « participation honorable » employée par la FIF intrigue.
De toute façon, Sven-Göran Eriksson est lui-même conscient que sa tâche ne sera pas une sinécure. Il sait qu’il aura fort à faire. Dans le même temps, en cas d’un nouveau fiasco, il pourra faire valoir aussi beaucoup d’arguments pour sa défense. Il ne nous reste plus qu’à subir le cours de l’histoire.
Par Abdoul KAPO