Après des débuts prometteurs avec Lorient (Ligue 1 française), Bakary Soro avait été stoppé dans son élan par une rupture des ligaments croisés. Aujourd’hui en convalescence, le défenseur international ivoirien annonce son retour au club anglais de Charlton. Et évoque ses ambitions avec les Eléphants.
Où jouera Bakary cette saison ?
A Charlton en Angleterre. Mon prêt est arrivé à expiration à Lorient.
Quitter le très médiatique championnat français pour Charlton qui, de surcroit, n’évolue pas dans l’élite anglaise ne te pose pas de problème ?
Jusqu’à preuve du contraire, je me considère comme un joueur de Charlton. Cela ne me pose aucun problème. Les dirigeants anglais m’ont d’ailleurs rassuré qu’ils sont capables de me trouver un permis de travail. Jouer en Ligue 2 anglaise n’est pas dévalorisant. En termes de notoriété et de compétitivité, ce championnat n’est pas inférieur au championnat français de Ligue 1. Bien au contraire. De toute façon, pour moi, l’essentiel est de trouver un club où je pourrai jouer. Un club qui me connait et qui va me faire confiance. Parce qu’après ma blessure, j’ai besoin de jouer pour retrouver le rythme. Après, on verra au prochain mercato.
Avant de venir en vacances, que l est le discours que t’ont tenu les dirigeants de Lorient ?
Ils étaient tous contents de moi. Ils m’ont même félicité pour ma saison. Ils croient beaucoup en moi. Mais, le problème est d’ordre financier. Les deux clubs peinent à trouver un accord sur l’indemnité de transfert à payer. Et, les choses tardent à se concrétiser. C’est un volet qui ne me regarde pas. Ce qui me réjouit, c’est que j’ai admirablement rempli ma mission à Lorient et montré de quoi j’étais capable. J’ai gardé un très bon souvenir de Lorient. Ça ne me déplaira pas de m’engager sur une longue durée avec ce club. Mais, dans l’immédiat, c’est Charlton qui m’attend. 
Si tu avais un choix à faire, ta préférence irait à quel club ?
L’Angleterre et la France possèdent toutes les deux, un championnat de haut niveau. Evoluer dans ces deux pays est très valorisant et peut te construire une très belle carrière. Je n’ai pas de choix à faire.   A part ces deux formations, n’as-tu pas d’autres contacts ?
Non. J’avais des propositions avant ma blessure. Mais, elles se sont toutes évanouies depuis. Les clubs attendent certainement que je recouvre ma santé pour  se positionner à nouveau. Je les comprends. C’est ça aussi les réalités de ce milieu.
Le fait que Lorient ne fasse pas l’effort nécessaire pour t’arracher à Charlton te déçoit ?
Ça me surprend quand même d’autant plus que tout le monde était satisfait de moi. Bon, peut-être qu’il y a certains au club qu’ils ne veulent pas de ma tête. Mais, je ne fais pas de ça une affaire. Le plus important pour moi, c’est que j’ai quitté Lorient la tête haute. Maintenant, si je ne devais pas rester là-bas, c’est Dieu qui l’aura voulu. Je ne suis pas à la rue. J’ai un an de contrat avec Charlton et je suis prêt à l’honorer. C’est un bon club et l’Angleterre est aussi un bon pays.
Si tu ne devais plus revenir à Lorient, que retiendras-tu de ton passage dans ce club ?
Beaucoup de bonnes choses. Je retiendrai surtout la superbe expérience que j’ai vécue là-bas. J’ai acquis beaucoup de connaissances en seulement une saison de présence dans l’équipe professionnelle. Lorient a été une très bonne école pour moi.  Je ne retiens de mon aventure lorientaise que de bons souvenirs.
Ton retour sur les terrains est prévu pour quand ?
Je dois encore faire un mois de rééducation. Si tout se passe bien, je reprendrai la haute compétition début ou à la mi-août.
Sais-tu que la CAN et le Mondial 2010 c’est dans moins d’un an ?
Je sais de quoi tu veux parler. Oui, je pense à la sélection. Tant que je serai sur pied, je penserai toujours à l’équipe nationale. Mais, aujourd’hui, la priorité pour moi est de recommencer à jouer, de reprendre goût à la compétition. Le reste viendra tout naturellement. Mais, les Eléphants restent dans un coin de ma tête.
As-tu fais de ta participation à ces deux compétitions un objectif ?
Ne pas avoir une telle pensée, c’est manquer d’ambitions. Le sélectionneur à, certes, un groupe en place qui réalise un bon parcours dans les éliminatoires, mais, la porte n’est fermée à personne. Il n’est pas exclu que si je retrouve mon meilleur niveau, je ne puisse pas intégrer l’équipe. Je sais que j’ai le potentiel pour faire partie des Eléphants. Il va falloir maintenant travailler plus dur pour séduire le sélectionneur et mériter une place. En ce qui concerne la CAN et le Mondial, rien n’est perdu pour moi. Je ferai tout pour être de l’aventure.  Par Abdoul KAPO