Flash Info

  • 09/05/2024 Football-Ligue 1 : SOL FC 1-2 San Pedro FC, Stade d'Abidjan 3-0 Mouna FC, LYS Sassandra 1-ASI, RCA 0-1 Asec Mimosas
  • 09/05/2024Football-Ligue 1 Lonaci-26e journée : RCA 0-1 ASEC Mimosas (2e période en cours)
  • 08/05/2024 Football-Ligue 1 : Journée 26 : Stella Club 3-0 CO Korhogo, SOA 3-2 AFAD, SC Gagnoa 0-0 AS Denguélé, Zoman FC 1-2 Bouaké FC
  • 08/05/2024Football-International : Le Red Star annonce le départ de son entraîneur Habib Beye
  • 08/05/2024Basket-Centrafrique : Un appel à candidatures lancé pour le poste de Head-Coach de la sélection A
  • 08/05/2024Rugby-Mondial U20 : Défaite de l'Afrique du Sud face à l'Australie (19-24)

Euro 2008/ Portugal : Rêve éveillé

Autres Sports

Euro 2008/ Portugal : Rêve éveillé

30 May 2008 0
Rêve éveillé

La présentation des nations participant à l’Euro 2008 en Suisse et en Autriche se poursuit sur sport-ivoire.ci. Aujourd’hui gros plan sur le Portugal, l’un des grands favoris de la poule A.
Organisateur du précédent Championnat d’Europe des nations où il avait atteint la finale, le Portugal débarque en Suisse avec l’intime conviction de remporter enfin le trophée continental. L’équipe portugaise a très peu changée. Aussi, pourra- t- elle compter sur son génie Cristiano Ronaldo, auteur d’une saison ébouriffante avec Manchester United. Pour décrocher le graal, les Portugais devront faire preuve de plus d’envie et être surtout présents  au moment des grands duels. Le sacre sera à ce prix- là.
La star : Cristiano Ronaldo
Sûrement le meilleur du monde à l’heure actuelle, la jeune vedette portugaise vient de conclure une saison absolument fabuleuse avec Manchester United. Auteur de 41 buts toutes compétitions confondues, il a été l’artisan majeur du doublé, Premier League- Ligue des champions réalisés par les Red  Devils. Ronaldo a aujourd’hui très peu d’équivalents sur la planète foot. Chevaleresque, le prodige de Manchester United a créé un nouveau prototype d’ailier : grand, habile des semelles et fin buteur. Né à Madère, Cristiano Ronaldo associe gueule d’ange et profil étincelant. Des dribbles comme s’il en pleuvait, d’abord pour la beauté du geste, puis alliés à l’efficacité sous la rude férule du Nord de l’Angleterre. Plus précisément Manchester, qui, en une semaine lors de l’été 2003, arrachait le surdoué du Sporting Portugal après le match inaugural du stade Alvalade  que certains supporters auraient préféré plus intime. L’enfant fut si brillant sous un maillot adverse que les Red Devils, unanimes, le recommandèrent en Enfer auprès de Sir Alex Fergusson. Jusqu’à remporter en 2007 et en 2008 le championnat d’Angleterre, la Ligue des champions, le titre de meilleur joueur et meilleur buteur de Premier League, et d’afficher des stats complètement stupéfiantes : 42 buts et 17 passes décisives en une seule saison. Ronaldo, qui doit son nom à l’admiration de son père pour l’ancien président américain Keegan, troque parfois le magnifique pour le crispant. Ses talonnades superflues contestées par la foule intraitable sont la confirmation d’une vérité sans âge : plus le talent  est exceptionnel, plus la plèbe est exigeante.
Le sélectionneur : Luiz Felipe Scolari
Depuis 2001, le Brésilein offre de solides garanties aux Fédérations qui l’embauchent. Scolari a conduit son pays au titre suprême en 2002 en Asie, puis emmené le Portugal à la finale de l’Euro 2004 et à la quatrième place de la Coupe du monde allemande. Grâce à cette série vertueuse, il possède le record du plus grand nombre de victoires consécutives en phase finale de Mondial (12) et celui du seul entraîneur étranger à avoir mené sa sélection en finale de l’Euro. Avant d’occuper ces bancs prestigieux, Scolari avait embrassé l’ivresse de la victoire à la tête de la Cricima, vainqueur de la Coupe du Brésil 91. Il a notamment exporté son talent dans le Golfe Persique, et l’a rapatrié au Gremio Porto Alegre, le club de son cœur. La Seleçao dont il hérita pansait des plaies plus ou moins profondes, celle lancinante du 12 juillet 1998, celle plus fraîche de l’élimination face au Honduras en Copa América. Scolari parvint à ses fins sans Romario, mais s’éclipsa sous le poids de pressions multiples, qu’il refusa en 2006 de supporter à nouveau dans leur pleine démesure sur le banc de la sélection anglaise. Sa mission au Portugal prendra fin après l’Euro. Une aubaine pour ses nerfs fragiles.
Le passé européen : 2004
En Coupe du monde ou ne serait- ce que sur la scène continentale, jamais le Portugal n’est parvenu à remporter un trophée d’envergure. Il a pourtant frôlé le titre européen, deux fois freiné en demies, par une prolongation marseillaise par la bande à Platini, en 1984, par une main de son défenseur Abel Xavier, le flegme de Zidane et une prolongation flamande, en 2000. A quelques centimètres du Graal, la génération Figo- Rui Costa rendait l’âme quatre plus tard, au sortir d’une finale à domicile, doublon d’une plaisanterie inaugurale contre une équipe en état de Grèce. L’Estadio de Luz refermait ses pans de mercure sur la tristesse d’un peuple trop tôt transi, qu’un Forsell plus inspiré aurait pu accabler dans les dernières secondes des éliminatoires 2008. Ragaillardi, le Portugal rêve de sacre. L’espoir, l’équilibriste, demeure permis, tant la technique en mouvement de ses hommes de couloir (Ronaldo, Quaresma, Simao, Nani) forme un talent tactile.
Joachim Tiégna

TOP