"C'est un défi, c'est sûr", a commenté l'entraîneur des Lakers Phil Jackson. Seules trois équipes dans l'histoire de la NBA sont en effet parvenues à remporter une série de play-offs en sept matches après avoir perdu les deux premiers à domicile. La dernière est... Dallas, en 2005.En plus d'une élimination en demi-finale de Conférence Ouest, c'est en fait la perspective d'un balayage ("sweep") en quatre matches qui se profile pour les Lakers, franchise la plus titrée du XXIe siècle (cinq titres) qui espérait cette année égaler le record de titres NBA (17) de Boston, son ennemi juré.Si la tête de série N.2 à l'Ouest tombe au 2e tour, après la chute surprise de San Antonio (N.1) au premier tour, l'hypothèse qu'un passage de témoin est en train de s'effectuer en NBA prendra corps. D'autant que Boston est également mené 2 victoires à 0 par Miami en demi-finale de Conférence Est.Sans San Antonio, Boston ni les Lakers, dont les stars sont désormais quasi toutes trentenaires, les finales de Conférence auraient alors un goût totalement nouveau. Depuis 1998, il n'y a eu qu'une finale NBA jouée sans au moins une de ces trois équipes phares des années 2000 (Dallas-Miami en 2006).Gasol méconnaissableLa frustration actuelle des Lakers est palpable. Ron Artest a été exclu en fin de rencontre pour un vilain geste (bras au visage) sur JJ Barea, ce qui devrait lui coûter un match de suspension. Et le pivot Andrew Bynum a parlé de "problèmes de confiance" dans l'équipe, visant peut-être implicitement son compère à l'intérieur, Pau Gasol, méconnaissable dans ces play-offs (seulement 14 pts et 7 rbds de moyenne contre 19 pts et 10 rbds en saison régulière).Kobe Bryant, qui s'était reproché publiquement de ne pas avoir été "décisif" après la défaite 96-94 lundi dans le match N.1, a inscrit 23 points mais a poussé un petit +coup de gueule+ vers les remplaçants en fin de rencontre.Le banc des Lakers a été indigne d'une équipe championne en titre avec seulement 26% de réussite aux tirs, à l'image de Lamar Odom (3 sur 12), pourtant récemment désigné comme le meilleur sixième homme de la saison.Côté Dallas, tombeur de Portland au 1er tour, l'Allemand Dirk Nowitzki a marqué 24 points et capté 7 rebonds mais ce sont des joueurs moins habitués aux feux des projecteurs qui ont posé les bases de ce deuxième succès.Le meneur de jeu portoricain JJ Barea a ainsi été un vrai poison dans le dernier quart temps avec ses pénétrations dans la raquette (8 points et 2 passes décisives dans cette période) alors que le duo d'intérieur Tyson Chandler-Brendan Haywood a fait jeu égal avec Gasol et Bynum.Dallas, jamais sacré champion NBA et qui n'avait passé qu'un tour en play-offs entre sa finale en 2006 et cette saison, a désormais l'occasion de changer sa réputation d'équipe +petit bras+ en phases finales.