La Côte d'Ivoire n'a pas tremblé face aux Comores. Une performance qu'elle doit à un bloc équipé patient mais également à une efficacité retrouvée. Pour l'expédition de Boulogne-sur-Mer, l'on retiendra forcément le retour en grâce de Wilfried Bony.

« Non je ne veux pas me prononcer. Je ne le ferais qu'après la liste des 23 », nous confiait l'ex-attaquant de Manchester City, après l’annonce de la liste des 27 de Kamara Ibrahim. En concurrence pour l'une des deux places en pointe de l'attaque, Bony avait une idée en tête : Renvoyer l'ascenseur à la confiance placée en lui par le staff technique national. Et sur le terrain, malgré un physique loin d'être à 100% prêt pour la haute compétition, Wilfried a misé sur l'efficacité, pour signer un doublé. Ce qui ne lui était plus arrivé depuis 1er février 2015. C'était en quart de finale d'une mémorable CAN en Guinée Equatoriale, face à l'Algérie.

A la porte des 23 avec insistance

Avare en mots, il ne le fut pas en terme d'efforts face aux Comores qu'il a contribué à contrarier tant défensivement, sur coup de pied arrêté, que dans le positionnement offensif, gênant constamment la charnière des Coelacanthes, dans la fixation. Pour son come-back, Wilfried Bony, en plus d’avoir inscrit ses 16è et 17è buts en 53 sélections, a forcément marqué des points auprès de Kamara Ibrahim pour frapper lourdement à la porte des 23. Mais pas de quoi grimper déjà aux rideaux. Car s'il est en passe de gagner déjà son billet pour Abu Dhabi, il devra offrir encore plus pour une place au sein des 11 Eléphants qui affronteront l'Afrique du Sud le 24 janvier prochain, en ouverture du groupe D de la CAN 2019.

Patrick GUITEY