Sur une série de 4 victoires consécutives, l’ASEC Mimosas a été freiné dans son envol vers le titre par l’AS Tanda. Et ce au terme d’un choc qui n’a connu un pic que dans ses derniers instants.

Etonnamment nerveux et en panne d’inspiration, l’ASEC en entré timidement dans une rencontre heurtée, hachée. Si l’on cherchait de l’éclat chez les Mimosas, c’est du côté de Tanda qu’il se fait voir. Et il porte le visage de Diabaté Inza. Formé mais pas retenu à Sol Béni, le milieu des Etoiles du Gontougo illumine la partie, sans pouvoir créer le déclic. Lui aurait pu venir de Kévin Zougoula. Mais le somptueux enchainement control et frappe à la 44è, n’est pas cadré pour inquiéter Hervé Kouakou, le portier Mimosas élu meilleur joueur de Ligue 1, pour le mois de mars.

Au retour de la pause, le maestro dans l’antre-jeu demeure Inza Diabaté. Incapable de s’y opposer, l’ASEC saute les lignes pour trouver la taille de Bancé. Une stratégie qui a le dont de semer le doute dans la défense de Tanda. Elle aurait pu être sanctionnée à la 57è sur la main de Kouakou Roméo. Mais le contesté Biro Kouassi, l’arbitre de la rencontre, ferme les yeux. La pression stérile des hommes de Siaka Traoré est prise à revers par Tanda. Et c’est le chef d’orchestre Inza qui place le premier son discordant sur corner. Sanogo Issa sorti du Marquage place une tête imparable pour Hervé Kouakou (0-1, 84è).

Piétinés, les Mimosas retrouvent très vite leurs épines. La réplique ne tarde pas. Une minute après le coup de massue, Morel Poé sonne la révolte. Son centre est contrôlé puis transformé en offrande par Ouattara Issouf à Aristide Bancé. La frappe placée ras du sol, du buteur burkinabé échappe à Badra Ali. L’égalisation est consommée (1-1, 85è). Le 10è but de la saison de Bancé offre une fin de match électrique. Mais Tanda qui ne craque pas, réussit son pari de freiner l’avancée des Mimosas vers le titre promis. Un point qui garde pourtant les Mimosas à 10 points du champion sortant et actuel 3è de Ligue 1, qui n’accepte pas la passe d’arme, comme supposée.

Patrick GUITEY