Depuis 2008, on n’a plus vu vos traces en équipe nationale. A quoi est due cette absence prolongée ?
Mon absence en équipe nationale est due essentiellement au fait que j’ai eu un petit passage à vide dans ma carrière professionnelle. J’ai eu des difficultés dans mon club. Quand un joueur ne joue pas régulièrement dans son club, c’est normal qu’il soit absent en équipe nationale. Je n’en veux donc à personne. De toutes les façons, je suis en train de me refaire une nouvelle santé. Si Dieu le veut, je  ne vais pas tarder à revenir en équipe nationale. Mais, je suis conscient que mon retour en sélection sera dû essentiellement à mon niveau de forme. Sur ce plan, faites-moi confiance. Je le ferai en me battant.
La nouvelle santé dont vous parlez se situe-t-elle à quel niveau ?
Elle se situe au niveau de ma forme actuelle. Je pense sincèrement que j’ai commencé à me retrouver petit à petit. J’étais au Benfica de Lisbonne (Portugal), un grand club où j’ai eu des problèmes de personnes. Cette situation arrive à tout joueur. Je mets ça donc sur le compte de la volonté divine. Cela veut dire que Benfica n’était pas le club où je pouvais réussir. Cela veut dire aussi que ces trois années de passage à vide étaient prévues par Dieu. Je suis entrain de me battre pour être présent là où  je dois être. Il faut que je me remettre à la disposition de mon pays à travers le football qui est mon métier.
Après Benfica, vous avez évolué cette saison en Roumanie. Finalement, quelle est la suite de votre carrière ?
Ecoutez, j’étais au Benfica. Par la suite, je suis allé en prêt à Black Burn. Malheureusement, je n’ai pas pu jouer. Le Benfica ayant demandé assez d’argent, j’ai été obligé de partir. Après, je me suis retrouvé à Setubal toujours en prêt. Pour finir, c’est en Roumanie que j’ai atterri dans le club Craiova. Là-bas, j’ai pu me mettre en valeur. Je me suis senti bien dans ce club. Aujourd’hui, étant en fin de contrat, je suis complètement libre. Je n’appartiens plus à Benfica.
Vous devez être certainement en contact avec beaucoup de clubs européens…
Effectivement, j’ai été contacté par des clubs européens. J’attends d’ici la fin de cette semaine (NDLR : l’entretien a eu lieu le mardi 5 juillet  2011) pour me rendre dans mon nouveau club.
C’est Dijon ?
Non. C’est vrai que j’ai été effectivement sollicité par Dijon. Mais, nous ne nous  sommes pas mis d’accord.
Dans quel club irez-vous alors ?
Pour l’heure, je ne vous dirai pas avec affirmation ma destination. Parce que tous les détails  ne sont pas encore mis  au point. Toutefois, retenez que Brest  et quelques clubs Anglais sont intéressés. J’espère faire le bon choix pour relancer ma carrière.
Quelle est votre destination préférée ?
Pour être franc, l’Angleterre m’a toujours plu. Mais, j’irai là où le Seigneur voudra. L’essentiel étant de me remettre en confiance. 
Il semble que vous avez rencontré récemment à Abidjan  le coach national Zahoui François. De quoi avez-vous parlé ?
J’ai effectivement croisé le coach Zahoui François. Nous avons franchement  parlé. Il m’a dit les vérités. Il m’a dit ce qu’il pense de moi et de l’équipe nationale. Il a une vision claire de cette sélection nationale. Pour lui, les portes de l’équipe ne sont fermées à personne. Il a donc demandé de me battre pour mériter mon retour en sélection. Je vous assure que j’ai été séduit par son discours. Il m’a parlé en tant qu’un coach, un Conseiller et un grand frère. Je me suis senti bien après cette rencontre.
Après cette rencontre, vous devez être moralement libéré…
Très libéré moralement. Car, le coach Zahoui m’a donné la capacité de pouvoir me battre pour revenir en équipe nationale. Parce qu’il m’a laissé entendre que pour venir en équipe nationale, il y a des étapes à suivre. Il me revient donc de suivre ses sages conseils.
Zoro Marc a-t-il encore les capacités réelles pour revenir en sélection nationale ?
Ecoutez, on dit à cœur vaillant, rien d’impossible. Je me battrai jusqu’au bout afin de revenir à la surface. Avec le soutien du Tout Puissant, je crois en la relance de ma carrière.
Certaines langues font croire que votre absence en équipe nationale est aussi due à un problème d’indiscipline. Qu’en est-il exactement ?
C’est archi-faux. Vous pouvez demander aux dirigeants et aux joueurs de cette sélection. Je n’ai jamais eu à disputer avec  un dirigeant ou un joueur. Je n’ai jamais mené une rébellion. Je n’ai jamais traîné les gens contre la fédération. Il y a eu des matches pendant lesquels j’ai été remplaçant. Mais, je n’ai jamais grogné. Mieux, quand j’ai été titulaire, je m’étais toujours donné à fond. Ce sont donc des ragots qu’on rencontre  sur moi. Mais, je suis serein. Dieu fera le reste.
Quel est le bon souvenir que vous retenez de la sélection nationale ?
Ma première CAN en 2006. Nous avons joué la finale. Je ne l’oublierai jamais. Le groupe était super. Nous étions solidaires. Il y a aussi  notre première  qualification  pour le Mondial en Allemagne. 
Pensez-vous que l’équipe actuelle est capable de remporter une CAN ?
Je vais vous faire la confidence du coach Zahoui  François sur  le cas de l’équipe nationale de France. Selon lui, cette sélection a longtemps souffert avant de remporter la coupe du Monde. Elle a connu des moments d’échec avant  d’être délivrée. Ce message veut dire tout simplement que tant qu’on vit, on peut toujours réussir. Je crois que cette sélection ivoirienne a tous les atouts pour remporter une CAN.
Un mot sur la nouvelle génération qui compose cette sélection ivoirienne avec à sa  tête Gervinho…
Ce sont des joueurs exceptionnels. Ils ont l’avenir. Gervinho est le meilleur. Il a montré combien de fois il a des qualités. Les autres joueurs  de sa génération comme Kafoumba sont aussi bons. Avec eux, je pense que la relève est assurée.
Quel jugement portez-vous sur la gestion du Président Jacques Anouma ?
Sans démagogie aucune, j’affirme avec force  que le Président Jacques Anouma est le meilleur Président que la Fédération Ivoirien de Football ait connu depuis sa création. Au-delà de sa magnanimité, il a une gestion professionnelle  de la fédération. Il l’a gère comme une vraie entreprise. Depuis qu’il est là, l’équipe nationale donne envie. Tous les joueurs qui y  arrivent sont heureux. Franchement, il faut qu’on donne à César ce est à César. Il faut que le Président Anouma  sache que Jésus Christ n’a pas fait l’unanimité. Il y aura donc toujours des gens pour le critiquer et le décourager. Je souhaite qu’il reste serein afin de conduire le navire du football ivoirien à bon port.
Source fif-ci.com