Mauvais résultats
Le club champion en titre de Côte d’Ivoire a été recalé aux portes de la 2è phase du championnat national, la Super Division. Les Vert et Rouge sont également engagés dans un bras de fer juridico-sportif avec la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Une situation conflictuelle née de l’Affaire, Inaï Stéphane (milieu de l’Africa) accusé de fraude sur identité.
Pour cette infraction, jugée par la Commission de Discipline dont le verdict a été confirmé après par la Commission de Recours, la FIF a donné match perdu aux Aiglons contre l’US Bassam.
Ayant pris une pénalité de trois points en moins, l’Africa n’a pas pu se qualifier pour la Super Division. Par conséquent l’équipe est éliminée pour la course à sa propre succession. Aussi, samedi dernier, les Aiglons ont-ils été prématurément éliminés (en 16è de finale) de la Coupe Nationale par la Société Omnisports de l’Armée (0-2).
Querelles intestines
Ce jour-là, au stade Houphouët-Boigny, le gardien de but des « Oyé », Okoua Fabrice a montré des signes du malaise profond qui mine l’équipe, en faisant un geste inapproprié et injurieux du doit (allez vous faire foutre) aux supporters.
L’idylle parfait d’autrefois, entre les Membres Associés Mobilisés (appellation des supporters du club) et leur équipe qui leur avait valu des lauriers (deux titres de champion de Côte d’Ivoire ces dernières années) a donc foutu le camp, faisant place au désamour.
A priori, l’on pourrait dire que les supporters sont mécontents à cause des mauvais résultats des « Vert et Rouge ». Cependant, certaines indiscrétions font état de ce que certains joueurs boycotteraient l’équipe. Ces derniers, dont nous taisons volontairement les noms, auraient pris position pour l’ex-président délégué, Eric Tiacoh qui est conflit larvé avec l’actuel PCA Koné Cheick Oumar. Pour cela, ils auraient levé les pieds pendant les matches, occasionnant les défaites.
 
Il est vrai que l’ancien collaborateur de l’ex-Président Narcisse Kuyo Téa n’est pas au devant de la scène, mais ses relais, parmi les dirigeants dissidents et un courant de supporters acquis à sa cause, ont maintes fois demandé la démission du Président Koné Cheick Oumar. Ce dernier, pour sa part a récemment dressé une liste des personnes indésirables du club, à sanctionner ou à radier. La Coupe va peut-être être pleine et pourrait déborder. Des signes prémonitoires de l’enlisement nous le font dire.
Vers l’enlisement
Un : l’Africa a engagé deux procédures devant le tribunal de droit commun, à Abidjan contre la FIF, pour, soutiennent les « Oyé », laver leur honorabilité ? Deux : les dirigeants Aiglons ont annoncé qu’ils ont monté un dossier contre la FIF, devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne en Suisse, pour que la vérité éclate. Trois : la FIF a demandé en retour à l’Africa de se conformer aux textes du football ivoirien qui exclut une quelconque poursuite d’une affaire purement sportive, devant des tribunaux de droit commun. Mis en demeure par un courrier officiel, l’Africa ne s’est pas encore exécuté.
« Le Comité Exécutif, par la présente, rappelle à l’Africa Sports d’Abidjan et à ses dirigeants, les obligations qui sont les leurs en ce qui concerne le respect scrupuleux des textes qui gouvernent le fonctionnement de notre fédération, notamment les articles 18 et 79 de nos statuts. Aussi, le Comité Exécutif ordonne-t-il au club de faire cesser sans délai toutes les procédures ouvertes devant les tribunaux de droit commun », indiquait pourtant le courrier fédéral.
 
Rappelons que les Aiglons ont été également sansctionnés par la CAF, pour violence de leurs supporters sur les arbitres du match contre le Zamalek d'Egypte en Ligue des Champions, à Abidjan.
Comme expliqué, il n’y a pas de doute, le ver est dans le fruit à l’Africa.
Alexis KOUAHIO