Le FC Barcelone a remporté mercredi la finale de la Ligue des champions, en dominant le tenant du titre Manchester United (2-0). Iniesta , Messi et Eto'o ont été les grands artisans d'une victoire méritée, couronnant une saison exceptionnelle. Le Barça s'offre le triplé et règne désormais sur l'Europe.
Le Barça, nouvel empereur d'Europe. Dans la nuit romaine, le capitaine courage Carles Puyol et ses partenaires ont mis la main sur le plus beau des trophées ce mercredi 27 mai, en disposant en finale du champion sortant, Manchester United. Peut-on rêver d'un plus beau triomphe, en guise de dénouement d'une saison déjà hors norme ? L'équipe catalane s'offre donc le triplé, après avoir remporté la Coupe du Roi, et dominé de la tête et des épaules la Liga, avec un point d'orgue, cet historique 6 à 2 à Santiago Bernabeu.
Iniesta maître à jouer
Sur la scène européenne, peu d'adversaires auront su tenir tête à ce Barça- là, celui de Guardiola, digne successeur de Johan Cruyff sur le banc catalan. Lyon ou le Bayern, qui ont explosé au Camp Nou, l'ont appris à leurs dépens. Seul Chelsea sera passé tout près de l'exploit, à quelques secondes près, quelques centimètres près. Les grandes équipes ont aussi de la chance. Et Andres Iniesta, maître à jouer du club culé, a su prendre la sienne. A Stamford Bridge, dans le temps additionnel. Et à Rome pour cette finale, en lançant Samuel Eto'o vers le premier but et le sacre.
L'entame brillante de Ronaldo
Ce match qui restera dans l'histoire du Barça avait pourtant bien mal commencé. Durant dix minutes, Manchester a privé de ballon les hommes de Guardiola. Ronaldo, lui, a montré que son talent était intact : un coup-franc puissant, un tir de 30 mètres - comme à Porto en quarts - un contrôle de la poitrine et une frappe enchaînée. Le Ballon d'Or 2008 la voulait cette coupe. Mais la première occasion catalane fut la bonne : accélération d'Iniesta plein axe, passe en profondeur pour Eto'o qui mystifiait Vidic et marquait à ras de terre. Ce coup de poignard allait changer le cours du match.
Le triomphe d'un football total
On vit alors le vrai Barça, celui qui monopolise le ballon, joue vite à une touche de balle.La paire Xavi - Iniesta prit peu à peu l'ascendant au milieu, aux dépens d'Anderson et Carrick notamment. Et Messi, discret au départ, se libéra peu à peu : une frappe au -dessus, une formidable accélération côté gauche... et le but du sacre, d'une superbe tête croisée en fin de match. Manchester ne trouvait pas la solution et s'en remettait aux tentatives de Ronaldo. Mais ce dernier baissait de régime après la pause, et MU semblait alors hors du coup. Le Barça, lui, a su installer sa domination grâce à ses individualités certes. Mais avant tout grâce à ce jeu collectif flamboyant, ce football total, porté vers l'attaque. « Il faut essayer de jouer », avait demandé Guardiola avant la rencontre. Voilà son voeu exaucé.
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