Pas retenu pour la rencontre face au Burkina Faso le 5 septembre dernier Lolo Igor s’est exprimé sur son parcours et son intégration à Monaco. Peu populaire que Marseille Lolo se sent pourtant bien sur le rocher où il a le soutien de Jean-Jacques Gosso, son partenaire tant en club qu’en sélection nationale de Côte d’Ivoire.
Lolo Igor, Vous êtes depuis peu sur le rocher et vous semblez bien vous y sentir…
Oui, très bien.  Je me suis parfaitement intégré à la ville, au club, aux joueurs aussi. Je me sens vraiment bien ici. C’est au niveau du jeu que j’ai dû faire des efforts. Quand je suis arrivé à Monaco. Il a fallu que je me fasse une place dans le groupe. Pour y arriver, je me suis entraîné deux fois plus que les autres. Après, il fallait juste que Ricardo (alors entraîneur de Monaco) accepte de me donner du temps de jeu. A l’époque, je manquais vraiment de condition physique, j’étais à court de compétition. Mais tout de suite, avec Ricardo, nous nous sommes parlé. Il m’a dit ce qu’il attendait de moi. Restait plus qu’à me montrer sous mon meilleur jour
Vous avez connu une carrière assez commune pour les “Académiciens“ de l’ASEC parce que vous êtes tous ou presque passés par la Belgique…
Beaucoup de joueurs Ivoiriens sont passés par le championnat belge. Il y a Gervinho, Yapi Yapo, Yaya Touré, Marco Né… Il faut comprendre que la Belgique, c’est un véritable tremplin pour nous, les joueurs issus de l’Académie Mimosas. Il y a toujours eu de bonnes relations entre la Belgique et la Côte d’Ivoire. C’est presque un passage obligé si un joueur veut percer.
Pourquoi avoir fait un bref passage en Ukraine alors que vous y étiez apprécié ?
Oui, c’est une parenthèse. Au départ, ça se passait bien. Au Metalurg Donetsk, j’ai retrouvé deux potes, Arsène Né et Yaya Touré. Il y avait une bonne ambiance entre nous. Mais dans la vie de tous les jours, ça ne me plaisait pas vraiment. J’étais loin de tout, loin de ma famille. Voilà pourquoi j’ai préféré repartir jouer en Belgique à Anvers.
Le fait que Jean-Jacques Gosso soit  déjà à l’AS Monaco a-t-il influencé votre choix ?
Disons que Goss (surnom de Jean-Jacques Gosso) a facilité mon intégration. Après, moi j’ai toujours voulu jouer dans le championnat de France. C’est un rêve de gosse qui se réalise. Et franchement, Monaco, ça change de l’Ukraine. Ca change aussi de la Côte d’Ivoire (rires) ! 
Au fait Igor, c’est un prénom d’origine russe. Tu as de la famille en Russie ?
(Rires) Vous n’êtes pas le premier à me poser cette question. Quand je jouais en Ukraine, certains joueurs pensaient vraiment que j’avais de la famille en Russie. En fait, pas du tout. Igor, c’est russe. Mais moi, je n’ai rien à voir avec la Russie. Je suis bien Ivoirien, je vous le promets !
Evoluer en France et à Monaco  était-il un objectif majeur pour vous ?
Evidemment ! Vous savez, les Ivoiriens suivent beaucoup le championnat de France. Les journaux sportifs du pays publient les résultats de Ligue 1 chaque week-end. Marseille reste le club le plus populaire là-bas ! Ma famille suit mes performances sur Internet. Elle regarde si j’ai bien joué, si j’ai gagné, si j’ai perdu. Parfois, elle arrive à voir les matches de l’AS Monaco à la télé.
Des propos recueillis par Raphaël GODET