Dans l’histoire de la Ligue des champions, jamais un Ivoirien n’a connu la joie du sacre. Une malédiction que Yaya Touré va tenter de briser mercredi soir au stade Olympique de Rome.
Le trophée aux grandes oreilles s’est jusque-là refusé aux joueurs ressortissants de la Côté d’Ivoire. Une véritable bête  qui refuse de se faire dompter par les joueurs venants du pays des Eléphants. Certains scénarios ont même souvent fait croire que les footballeurs ivoiriens étaient simplement maudits.
En 2005, Kolo Touré et Emmanuel Eboué sont ainsi passés tout près de l’allégresse avec une équipe d’Arsenal battue sur le fil par… Barcelone au stade de France. L’année dernière, c’est Didier Drogba et Salomon Kalou qui perpétuait cette tradition maléfique en tombant devant… Manchester United.
Au moment où Yaya Touré et le FC Barcelone s’avancent donc vers le trophée de l’édition 2009, c’est donc toute la Côte d’Ivoire qui retient son souffle. Et espère de tout cœur un sacre inédit de l’un de ses fils. Des fils qui ont tant donné au football européen. Cette fois, le sort épargnera-t-il le joueur ivoirien ? C’est tout le rêve des sportifs du pays éburnéen.
Yaya Touré ou l’espoir du peuple catalan
Au vu de la confrontation de mercredi, la Côte d’Ivoire et Yaya Touré peuvent naturellement nourrir des ambitions de couronnement. Le club du milieu de terrain des Eléphants pratique à l’heure actuelle, le meilleur football au monde. Et, est constellé d’individualités éclatantes les unes que les autres. Cela ne fait cependant pas du Barça un vainqueur automatique car, en face, Manchester United est aussi une grosse cylindrée. Une machine impitoyable difficile à faire bouger. Ce qui est sûr, c’est que le peuple ivoirien verra un des leurs être titulaire lors de cette énième finale du plus prestigieux des compétitions de club.
Au FC Barcelone, Yaya Touré tient une place prépondérante dans le système mis en place par Pep Guardiola. Même si on parle très peu de lui, le prix Sport Ivoire 2008, est l’élément le plus précieux dans l’équilibre du jeu d’ensemble des Catalans. Son abattage devant la défense, sa vision du jeu, sa technique et sa capacité à vite se projeter vers l’avant font de lui le métronome d’une formidable équipe du Barça.
Ce mercredi, l’international ivoirien sera donc pour beaucoup dans la réussite ou l’échec des champions d’Espagne. Mais, en Côte d’Ivoire, on espère qu’il aura son rendement habituel. Un rendement qui permettra à son club de monter sur le toit du Vieux Continent. Pour que la Côte d’Ivoire connaisse célèbre enfin son premier champion d’Europe.
Par Abdoul KAPO