Derrière les verres du siège de la FIF, un sujet demeure tabou. Il s’agit de la candidature de Jacques Anouma à l’élection à la présidence de la CAF. Au siège de Treichville, personne n’ose faire une déclaration ouverte. Au risque de se faire interpeller par Sidy Diallo, lui-même très discret dans sa prise de position. Un comportement qu’explique un proche du nouveau président de la FIF. Selon lui, Sidy Diallo se serait mis du côté d’Issa Hayatou, président sortant de la CAF et candidat à sa propre succession. En effet, dans cette "guerre" de leadership du football africain, le président de la FIF n’entend pas s’attirer la foudre de la grande broyeuse. Surtout que  les Eléphants A, seul espoir de la FIF après les contreperformances des autres catégories, ne sont pas encore qualifiés pour la CAN 2013. Une élimination à Dakar au match retour serait une catastrophe pour le nouveau comité exécutif de la FIF. « Sidy Diallo a peur du pouvoir d’Hayatou », a indiqué la source.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Mais alors que les Eléphants sont bien engagés pour prendre le chemin de l’Afrique du Sud, la première raison évoquée cède sa place à une autre. Plus intestinale. Selon une autre source, Sidy Diallo ne serait pas prêt à accorder son parrainage à Jacques Anouma pour des raisons de procédure. Le nouveau patron de la fédération ivoirienne se serait offusqué de n’avoir pas été le premier informé des intentions présidentielles de son « frère » qu’il a pourtant fait membre d’honneur de la FIF. La mésentente qui a causé le départ de Sidy Diallo de la FIF sous le règne de Jacques Anouma refait certainement surface. Et ce, même si Sidy Diallo a voté contre le projet de loi visant à écarter Anouma de la course à la présidence de la CAF. Mais là encore, le vote à main levée a «  contraint Sidy à pencher du côté du gouvernement ivoirien » qui soutient Jacques Anouma. Au regard de ces révélations, il est clair que Jacques Anouma qui attend le soutien officiel de la FIF, devra certainement se pencher vers d’autres pays tels que le Mali, le Sénégal, le Burundi, le Niger et le Liberia dont les fédérations se disent prêtes à présenter sa candidature quelque soit les menaces du clan Hayatou. Un courage attendu plutôt du côté de sa fédération natale qui se fait la grande muette du débat.
 
Patrick GUITEY