A la tête de la Confédération africaine de football depuis 25 ans, Issa Hayatou n’est pas disposé à quitter son poste. Comme un véritable dictateur, le Camerounais règne en maître intouchable à la tête du football africain. En mauvaise posture avec la candidature annoncée de Jacques Anouma, Hayatou a décidé d’opter pour la combine. Le patron actuel du ballon rond continental multiplie, avec l’aide de ses lieutenants, les manœuvres pour ne pas aller aux élections et se maintenir à la tête de la CAF.
 Alors que l’élection à la présidence de la CAF aura lieu en mars 2013, Hayatou et ses valets ont prévu de changer les statuts de la CAF définissant les conditions d’éligibilité du président de l’institution lors d’une Assemblée générale extraordinaire , prévue le 3 septembre prochain aux Seychelles. Cette initiative, qui ne vise que Jacques Anouma, est suscitée par Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne de football. Dans un courrier, ce farouche partisan d’Issa Hayatou propose que « Tout candidat aux élections à la présidence de la CAF, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la CAF. »
Un changement des règles du jeu serait fatal à Anouma
L’adoption de ce statut permettrait ainsi d’écarter d’office la candidature de Jacques Anouma. Mais l’ancien président de la FIF, membre exécutif de la FIFA, n’entend pas se laisser compter. Surtout qu’il a reçu le soutien ferme du gouvernement et du chef de l’Etat ivoirien. Comme on le constate, la bataille pour la présidence de la CAF a déjà commencé, à quelques six mois des élections.
Par Abdoul Kapo