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Football/ Echecs répétés, perte de son influence : ASEC Mimosas, ce faux grand

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Football/ Echecs répétés, perte de son influence : ASEC Mimosas, ce faux grand

17 April 2008 0
Football/ Echecs répétés, perte de son influence : ASEC Mimosas, ce faux grand

Le plus grand club de Côte d’Ivoire a perdu de sa superbe ces dernières années. Par la faute de ses dirigeants, il est devenu un club ordinaire. L’ASEC Mimosas n’est plus l’ombre de lui-même tant sur le plan national que continental.
Il y a deux semaines, l’ASEC Mimosas a évité à la Côte d’Ivoire une trop grande honte sur la scène africaine. Et sûrement une crise d’urticaire à son football. L’exploit remarquable accompli par les Mimosas à Conakry, a sauvé en partie la face d’un football ivoirien qui a vu, impuissant, ses trois autres « Africains » être emportés par le tsunami dévastateur des joutes africaines. La qualification sur le fil des Jaune et Noir est en soit triomphante tant ce n’était pas gagné d’avance pour eux après leur échec initial d’Abidjan.
Au moment où on les donnait pour morts, les hommes de Patrick Liewig ont eu une énergie, insoupçonnable de leur part, pour aller triompher sur les terres de l’AS Kaloum. Le sursaut d’orgueil des vices- champions de Côte d’Ivoire les maintient donc momentanément en vie dans la très lucrative compétition africaine des clubs. Et a le mérite, ô combien important, de sauver l’honneur, on l’a dit, du football ivoirien.
L’ASEC Mimosas n’est donc pas morte. La prouesse qu’elle a réussie démontre une fois de plus que les grandes équipes ne meurent jamais. Comme le chat, elles retombent toujours sur leurs pieds quand on s’attend à les voir mordre la poussière.  Mais une grande équipe doit- elle toujours donner des sueurs froides et montrer une irrégularité aussi criante ? Sans dévaluer l’authentique exploit des Mimos, sans être des rabat- joie, il s’impose cependant de poser la question qui va certainement fâcher : l’ASEC Mimosas fait elle partie aujourd’hui de la confrérie des « grands » d’Afrique ? Certainement non. Il est vrai, le passé, le palmarès et  la réputation du grand club abidjanais sont inattaquables. Toutefois, son présent et son avenir en sont moins.
Les champions d’Afrique 98 offrent aujourd’hui l’image d’un club en fin de cycle. Une institution sur le déclin. Avec des dirigeants usés par le temps et aussi par tous les titres nationaux et internationaux récoltés depuis le début des années 90. Aujourd’hui, on ne peut évoquer avec un optimisme béat, qu’il y a encore quelques années, de quoi sera exactement fait le futur immédiat et lointain du club mimos.
Un grand fossé sépare en effet l’ASEC des années 90 et du début 2000 à l’ASEC qui s’est engagée depuis deux ans, sur le chemin d’une lente et douce agonie. Le club perd chaque saison ses meilleurs éléments sans que ceux- ci ne soient qualitativement remplacés. Autrefois grand pourvoyeur des forces vives de l’équipe nationale, aucun joueur de l’effectif actuel des Jaune et Noir ne peut prétendre à une place de titulaire ; même d’une convocation chez les Eléphants. Le centre de formation qui devait produire des talents pour alimenter l’équipe première comme cela a été le cas sous l’ère Jean- Marc Guillou, est réduit à sa plus simple expression.
Depuis le départ des derniers « enfants » du Français, aucun talent n’a véritablement éclos de Sol Béni. Résultat, l’ASEC n’est plus l’ASEC. La formation qui faisait se lever fidèles, infidèles et détracteurs par son jeu musical, ne distille désormais que des partitions fades et indigestes. L’ASEC Mimosas a perdu son identité et sa culture footballistique « Des enfants s’amusent » qui ont construit sa renommée.
Conséquence, l’équipe n’évolue désormais que devant des gradins creux chaque fin de semaine. Le succès sur l’AS Kaloum qui n’est lui-même pas une terreur en Afrique, reste anecdotique. Donc une victoire trompe œil qu’on ne savourera à sa juste valeur que lorsque les Mimos tomberont un « grand » d’Afrique. En ce moment là, on ne pourra plus leur dénier leur statut de « grand ».
JOACHIM Tiégna

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