Dans l’histoire de la sélection ivoirienne, jamais un entraineur n’aura charrié autant de contestations, de quolibets et de railleries à son arrivée sur le banc de touche. Nommé, à la grande surprise, sélectionneur national en lieu et place de François Zahoui qui a conduit les Eléphants à une finale de CAN, Sabri Lamouchi aura tout entendu. L’ancien international français, qui va commencer son aventure dans le métier d’entraineur par les Pachydermes ivoiriens, est traité de tous les noms. Nous même, avons été très surpris par sa nomination. Et, n’avons pas manqué de le critiquer et de lancer quelques fléchettes bien senties à l’endroit de l’entêté président de la Fédération Sidy Diallo qui a eu le culot de faire un pari aussi risqué.
Mais à quoi servirait de demeurer dans l’adversité en continuant à maudire Sabri Lamouchi et à le contester ? A quoi cela conduirait ? A rien, sinon au déshonneur et à la honte de notre nation. Alors, même si on n’est pas d’accord avec le choix de Sabri Lamouchi (et il y a de quoi !), tâchons-nous de ravaler nos colères et rancœurs pour le soutenir dans l’intérêt supérieur de notre équipe nationale. Le vin est tiré, il faut donc le boire. L’échec de Lamouchi sera celui de tout le pays. Son succès sera d’abord celui de la Côte d’Ivoire avant d’être le sien.
Du moment où les dirigeants de la Fédération ne feront pas machine arrière pour annuler le contrat du novice technicien, alors, soutenons le. Faisons contre mauvaise fortune, bon cœur. Car je suis persuadé qu’on oubliera vite tout ce qu’on dit sur le compte de M. Lamouchi aujourd’hui si d’aventure la Côte d’Ivoire remportait la CAN 2013 en Afrique du Sud sous sa coupe. Alors, ne condamnons pas le soldat Lamouchi. Comme lui-même l’a signifié, attendons de voir de quoi il est capable. Jugeons-le sur le terrain, là où tout se passe. Là où les destins se nouent et se dénouent !
Par Abdoul Kapo(Rédacteur en chef)