A quand le vent de la modernité et du professionnalisme vrai va-t-il souffler sur la Fédération ivoirienne de football ? L’instance dirigeante du ballon rond ivoirien donne trop souvent l’impression de voguer en marge de l’évolution. Cette propension de la Maison de verre d’évoluer en vaste clos exaspère de plus en plus. On en veut pour preuve la façon dont la Fédération livre à chaque fois la liste des joueurs sélectionnés à la veille des rendez-vous de l’équipe nationale.
Comme à son habitude, la FIF a encore joué sur les nerfs en ne rendant publique la liste des Eléphants convoqués pour la double confrontation contre le Sénégal que dans la nuit de jeudi. A titre de comparaison, le sélectionneur sénégalais est passé à l’acte depuis près d’une semaine. La Côte d’Ivoire est le seul pays au monde où c’est la Fédération qui dévoile les listes des convocations. Et le tout en catimini, et, en l’absence du sélectionneur. Ce qui empêche ainsi les journalistes d’interroger le sélectionneur sur les choix qu’il a fait.
 Il va falloir un jour qu’on sorte du flou artistique
La façon de procéder de la FIF laisse croire, et c’est légitime, que les sélections ne sont pas faites par le sélectionneur. Mais par des mains obscures tapies dans les bureaux de la Fédération. Dans l’ordre normal des choses, comme cela se fait partout ailleurs, c’est au sélectionneur qu’il revient le droit de communiquer sa liste en conférence de presse. Une tribune qui permet à l’entraîneur d’expliquer ses choix. Mais en Côte d’Ivoire, que nenni ! Mais il n’est pas encore tard. La FIF peut (et doit) revoir ses plans et peut (et doit) être plus professionnel dans son fonctionnement. Cela y va du bien-être de notre football.
Par Abdoul Kapo