A Astana, capitale kazakh, vous verrez qu’un seul drapeau orange-blanc-vert. Il est devant la porte de Koné Dramane. Ce footballeur doué qui a fait ses armes à Adjamé (commune d’Abidjan) sur le terrain qui a révélé Abdul Razak, Traoré Kandia, Doumbia Seydou, Thierry Doubaï… ne pensait pas qu’il étrennerait son talent jusqu’aux portes du Kazakhstan. Et pourtant après un camp de détection en Turquie en 2011, c’est dans ce recoin du monde qu’il trouve des admirateurs. Un en particulier. Et c’est le club d’Oural du nom du fleuve baignant la Russie et le Kazakhstan qui lui offre sa chance. Polyvalent, “Maestro“ (son pseudo), participe activement à la remontée du club en Premier League Kazakh. Mais coup de théâtre, le jeune défenseur n’y sera pas.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
“Jeter“  après de bons et loyaux service à la suite du changement de coach, Dramane est recueilli par Astana 64, le club de la capitale qui évolue en deuxième division. Pour la presse kazakhe, le défenseur ivoirien pouvant évoluer au milieu de terrain, est « l'un des principaux acteurs qui luttent pour l'accès en  Premier League  du Astana-1964  », actuel 2è de la Championship avec 39 points, à 3 points du leader. Un rêve pour le concerner qui s’en est fait le défi à relever. « J'aime beaucoup cette équipe. Nous voulons accéder à la Premier League, et je rêve d'y jouer », a-t-il déclaré à sports.kz. Mais l’autre défi est de se faire aimer par l’ensemble des habitants d’Astana dont une infirme partie a les germes du racisme. « J'aime le Kazakhstan. Astana est une ville magnifique, les gens sont très gentils. Mais je n'aime pas quand les gens me regardent et me disent «nègre». Dans de tels cas, je me mets en colère. Mais c'est la vie ». Une vie, une carrière qui devrait le mener sous d’autres cieux. Car à 23 ans, l’enfant d’Aprompron a encore une grande marge de progression. Mais aussi l’envie de suivre les traces de ses “copains“ (Abdul Razak, Doumbia Seydou). Et si la sélection Espoir de Côte d’Ivoire avait besoin d’un défenseur polyvalent, la FIF sait où chercher une autre perle suspendu à de lointains cieux.
 
Patrick GUITEY