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Le mondial 2010 en Afrique du Sud est plus que jamais guidé par l’Europe qui place trois équipes dans le carré d’as. Après des débuts étincelants, l’Amérique du Sud ne fait plus que grise mine avec l’Uruguay.
 
«C’est à la fin du film où l’on voit le brave», a-t-on coutume de dire lorsqu’on se rend au cinéma. En Afrique du Sud, ils sont plusieurs spécialistes à répéter cet adage qui fait le bonheur du continent européen dans sa bataille avec l’Amérique du sud. Si souriante au coup d’envoi de la compétition, elle a fini par trébucher à l’amorce de la marche pour les demi-finales. Les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne ont annihilé respectivement le Brésil, l’Argentine et le Paraguay, les plus grands espoirs du continent sud-américain de triompher de son éternel rival. Et pourtant c’est bien le vieux continent qui valait bien son nom à l’entame de la compétition. L’élimination précoce de l’Angleterre, la France et même de l’Italie championne en titre, laissait entrevoir un sombre destin pour l’Europe.
 
La Céleste, seule contre tous
 
La vapeur elle s’est renversée à l’approche du carré de vérité qui ne voit plus que le seul Uruguay porter l’espoir de tout un continent. Comme celui que représentait le Ghana éliminé à l’épreuve des tirs au but. Difficile sera pour la Céleste de permettre à l’Amérique du Sud de reprendre son avance sur l’Europe en nombre de titres par continent dans le palmarès de la Coupe du Monde que seuls les deux entités se disputent depuis sa création en 1930. Car le 4e sacre de l’Italie en 2006 (Ndlr : après ceux de 1934, 1938 et 1982) permettait à l’Europe d’égaler à 9 victoires partout l’Amérique du Sud. En 2010 sur le sol africain, la probabilité de voir l’Europe avec ses trois représentants en demi-finale passer devant les sud-américains est plus grande. A moins que les hommes d’Oscar Washington Tabarez, le sélectionneur de la Céleste, ne réalise un autre coup dès mardi face aux Pays-Bas avant de se donner rendez-vous en finale, 60 ans après celle remportée au Brésil face à la Séléçao pour sa deuxième victoire en coupe du monde.
 
Par Patrick GUITEY