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Il y a longtemps que supporter les Eléphants de Côte d’Ivoire est interdit aux cardiaques. Ceux des pensionnaires de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan qui se sont entêtés le dimanche dernier en ont des nouvelles. Car malgré son armada, la Côte d’Ivoire garde tous ses péchés intacts.
 
La cage se cherche
 
Que c’est loin l’époque des Alain Gouaméné, Losséni Konaté, Ali Doumbia et en dernier Tizié Jean-Jacques. Une époque où les défenseurs se sentaient bien couverts par leur dernier rempart. Comme en 2008, c’est encore au Ghana que se révèle la fébrilité à ce poste clé de l’effectif. Contrairement à ses prestations avec l’ASEC Mimosas, Daniel Yeboah n’était certainement pas à ses aises sous la tunique nationale. Comme sa grosse bourde à Polokwane qui l’avait sorti longtemps de la sélection, Yeboah est coupable sur l’ouverture du score du Bénin. Mais sur le banc, Zahoui avait-il autre choix que celui-là qui est désigné comme «le protégé de Jacques Anouma» ? Car Gérard Gnanhouan malgré sa belle prestation face au Mali en amical était flanqué de l’histoire du 4 septembre 2005. Et Badra Sangaré, sorti fraichement d’une blessure au genou ne pouvait être lancé dans le bain.  Au-delà de l’absence injustifiée de Copa Barry et de Zogbo Aristide, la question d’un centre de formation de gardiens de but lancée par Tizié Jean-Jacques refait ainsi surface.
 
Pas de milieu mais un buteur
 
La réflexion ne devrait pas être poussée jusqu’à la création d’un centre de formation de milieux de terrain. Même si le patron de ce compartiment de jeu tarde à se montrer. Et pourtant ce ne sont pas des noms qui manquent au tableau. L’absence de Yaya Touré a bien pesé dans la balance et l’incompréhensible omission de Ya Konan Didier dans une sélection qui affichait peu de milieux a contribué au manque de créativité dans l’antre jeu. Une carence que Gervinho a tenté de compenser avec sa vitesse d’exécution et sa qualité technique. Une avalanche de critiques qui se bloque pourtant au niveau du capitaine des Eléphants, seule certitude de François Zahoui. Face à l’inefficacité du duo Gervinho-Kalunho et au manque de combativité collective, Drogba a réuni toutes ses qualités pour sortir la Côte d’Ivoire de son guêpier. Mais encore là, c’est un arbre qui cache mal la forêt qua Zahoui aura à débroussailler en attendant la CAN 2012 qui tend les bras à la Côte d’Ivoire.
 
Par Patrick GUITEY