can-2023-ads.jpg

Flash Info

  • 02/05/2024 Athlétisme : Six relais ivoiriennes aux Bahamas pour une place aux Jeux Olympiques
  • 02/05/2024J.O Paris 2024 : Epinglée par l'Agence mondiale antidopage, la Tunisie pourrait être privée de lever de drapeau
  • 02/05/2024 Football-International : Touché à la cheville en mars dernier, Bamo Méïté pourrait revenir avant la fin de la saison
  • 02/05/2024Football-Coupe Nationale : Quarts de finale : Mouna FC, OSA, San Pedro FC et Ivoire Académie sont les premiers qualifiés
  • 02/05/2024 Football-Trophée UNFP : Yahia Fofana nominé pour le titre de meilleur gardien de Ligue 2
  • 30/04/2024 Football : Les U18 du RCA prendront à la 2e édition du Tournoi International AFRICA' CUP Maroc 2024 à Agadir

Football – David Beckham au PSG : La face cachée d'un transfert

Football
Transferts

Football – David Beckham au PSG : La face cachée d'un transfert

22 December 2011 0
La face cachée d'un transfert

 
«Philippe Villemus, vous avez dénoncé récemment* les «TTHR», les très très haut revenus distribués aux grands patrons comme à certains footballeurs. Que vous inspirent les 800 000 euros brut mensuels évoqués pour Beckham au PSG, nouveau record de L1 ?
 
Première remarque, l'absence d'indemnité de transfert a dû beaucoup jouer dans cet accord salarial à confirmer. On peut d'ailleurs se demander si, à l'avenir, d'autres joueurs, et pas seulement en fin de carrière, n'auraient pas intérêt à arriver libres pour percevoir des salaires plus importants. Va-t-on vers des contrats de plus en plus courts et une nouvelle flambée salariale ? Dans l'immédiat, une chose paraît sûre : Beckham sera une opération commerciale rentable, comme elle l'a déjà été au Real (440 millions d'euros de revenus liés aux ventes de produits dérivés pendant les quatre saisons du milieu anglais en Espagne, ndlr). On peut estimer que son salaire sur les 18 mois de son contrat sera amorti par la seule vente des maillots. Et je ne parle pas de l'effet sur la billetterie ou des contrats d'image collectif dont on ignore encore la répartition entre le club et le joueur.
 
Beckham est aussi censé aider le PSG à acquérir une stature internationale...
 
C'est cela qui est vraiment unique dans le partenariat PSG-Beckham : le rôle moteur assigné au joueur pour la notoriété du club. Autant au Real, qui est un club de renommée internationale, les deux marques se nourrissaient l'une et l'autre, autant à Paris, qui manque de visibilité dans le monde, c'est bel et bien la marque Beckham qui doit tirer le club vers le haut. Enrôler un joueur pour sa valeur marketing davantage que pour son apport sportif, c'est à mon sens une première dans l'histoire économique du football ! Mais le PSG devra aussi gagner des titres...
 
Etes-vous surpris par les réactions des hommes politiques qui se disent «choqués» par le salaire de Beckham à Paris ?
 
Je suis moins surpris que navré par l'incompétence des réactions. Il faut savoir ce que l'on veut : dans une économie de marché, je trouve beaucoup moins choquant de voir le PSG se payer Beckham pour créer de la richesse, que de constater que les grands patrons aux salaires encore plus importants ne créent eux ni richesse financière (voir la chute des Bourses) ni richesse sociale (voir la hausse du chômage) depuis 15 ans. Moi, c'est plutôt cela qui me "choque".
 
Avec Beckham au PSG, n'y a-t-il pas un risque de voir se creuser encore le fossé entre les clubs riches et des clubs moyens comme Montpellier, qui a souvent volé la vedette aux stars de Paris dans la première partie de saison ?
 
Je dirais oui sur le principe mais en apportant un bémol. De façon générale, on connaît la corrélation entre puissance économique d'un club et résultats sur le terrain, et, inversement, l'effet de la victoire sur ses revenus. Mais cette corrélation ne fonctionne à plein qu'à partir de budgets colossaux, au delà de 200 millions d'euros, comme c'est le cas en Espagne avec le Barça et le Real, mais pas (encore ?) en France pour aucun club, y compris le PSG. A ce stade de son développement, même avec Beckham, le Paris-SG reste soumis à l'incertitude du résultat, au facteur chance qui peut aussi servir ses concurrents.»
 
L’Equipe.fr
(*) le titre et le chapeau sont de la rédaction

A lire aussi ...

TOP