En vacances à Abidjan où on l’a vu s’impliquer à fond dans les activités de la Fondation Kalou, Bonaventure Kalou est à la recherche d’un club « sérieux ». En attendant de rebondir, l’ancien chouchou de l’AJ Auxerre nous donne de ses nouvelles.
Cela fait six mois que Bonaventure Kalou est sans club. Depuis le mois de février, quand l’ex-vedette de l’AS Oumé a résilié son contrat à l’amiable avec le club hollandais du SC Heerenveen où il avait trouvé refuge après son expérience avortée au Qatar. « Quand j’ai résilié mon contrat avec Heerenveen, je me suis rendu en France où je m’entraînais avec un préparateur physique en attendant de me trouver un nouveau club », dit-il de sa douce voix. « Je veux un club sérieux »
Au chômage depuis lors,  « Bona » ne désespère pas de se dégoter un nouveau challenge, dans un club sérieux. A 32 ans, Bonaventure Kalou refuse de parler de retraite. Mieux, il se voit encore poursuivre le haut niveau pendant quelques années encore. L’attaquant ivoirien affirme avoir des touches. « J’ai des contacts en ce moment, mais concernant les transferts, il faut être prudent. Il faut attendre que tout soit conclut avant de se prononcer. Mon objectif est de trouver un club sérieux au sein duquel je pourrais m’éclater à nouveau », déclare-t-il.
Quand il s’agit d’évoquer son parcours, Bonaventure Kalou ne se dérobe pas. De ses débuts à l’AS Oumé au SC Heerenveen en passant par le Feyenoord Rotterdam, l’AJ Auxerre et le PSG, le frère aîné de Salomon Kalou estime avoir eu « une carrière bien remplie ». « Le football m’a apporté beaucoup surtout au niveau des relations humaines. Grâce à ce sport, j’ai côtoyé un bon nombre de peuples et de cultures à travers le monde », se réjouit le surdoué venu d’Oumé. « Salomon est ma fierté »
On le sait, Bonaventure est très lié à son jeune frère Salomon qu’il a aidé à être au niveau que le joueur de Chelsea a atteint aujourd’hui. Alors, l’ancien attaquant du PSG est forcément heureux et fier de constater l’éclosion de son frangin. « C’est un sentiment de fierté qui m’anime que de voir mon jeune frère suivre mes traces. Il perpétue le nom Kalou à travers le monde. Je suis très content de ce qu’il réalise actuellement. Je sais aussi qu’il fera d’autres choses encore plus grandes parce que c’est un garçon pétrit de talent. Il a d’énormes potentialités ».
« Il nous faut un entraineur à poigne »
Bonaventure Kalou espérait boucler sa carrière internationale par le Mondial 2010. Malheureusement, cela ne s’est pas fait. Lui qui a été l’une des plus grandes figures de la sélection ivoirienne, affirme aujourd’hui suivre les Eléphants de loin. « Lors de mon passage en sélection, j’ai fait ce que j’avais à faire. Actuellement, je préfère la suivre de loin », lâche-t-il.
L’homme n’oublie cependant pas les bons et les mauvais moments vécus avec l’équipe nationale. « Il y a eu beaucoup de bons moments. Je pense notamment à mes quatre participations à la CAN et au Mondial 2006. Ce sont des moments que je n’oublierai pas. Le mauvais souvenir est la finale de la CAN que nous avons perdue en 2006 contre l’Egypte. C’est bon de gagner des titres et des trophées avec son club, mais le faire avec son pays est encore mieux. C’est sublime de gagner un trophée avec sa sélection nationale », dit-il. Ainsi, « Bona » estime que le Mondial 2010 a été un échec pour les Eléphants. Il le dit avec franchise et beaucoup de détachement : « La participation des Eléphants au Mondial a été un échec. Je pense qu’il y avait un bon coup à jouer ».
Par ailleurs, l’ancien métronome de l’AJ Auxerre dresse le portrait robot du technicien qu’il faut aux Pachydermes ivoiriens. « Je pense qu’il faut quelqu’un qui soit ferme dans ses décisions tout en n’étant pas un dictateur. Un entraineur qui impose vraiment le respect, parce qu’il y a trop de stars dans l’équipe et cela entraine forcément des problèmes d’égo. Il faut un entraineur à poigne pour gérer de tels problèmes », conclut celui qui aura été l’un des joueurs les plus doués de sa génération.
Par Abdoul KAPO