En Premier League, c’était bien plus costaud. Mais pour celui qui n’a jamais pu s’imposer à Chelsea en 6 ans de vie à Cobham, le défi semble bien à la hauteur de sa forme qu’il a imprimé dans la tête de ceux qui le suivent depuis Abidjan. Car s’il est “adulé“ par quelques fans en Europe, à Abidjan, l’on attend toujours de voir le Kalou qui avait longtemps snobé les Eléphants, pour une aventure devenue impossible avec la sélection nationale des Pays Bas. En fin de contrat avec les Blues, le champion d’Europe (aussi) a vu les offres se bousculer à sa porte. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Selon les tabloïds anglais, Liverpool, Arsenal, Tottenham se l’arrachaient en plus de Galatasaray, Schalke et le Bayern qui, en sourdine, avaient tâté le terrain. Petit bras parmi les prétendants, Lille n’avait «  aucune chance », selon quelques observateurs qui dépeignaient un Kalunho « trop gourmand ». Mais au football, « tout va si vite ». Un aspect qui n’est pas tellement le point fort des poids lourds européens qui se sont fait chiper l’affaire par le TGV du nord-français. Et ce, avec un seul point fort, « le projet ». « Le projet du LOSC, notamment avec l'arrivée du Grand Stade, est ambitieux et m'a beaucoup plu», déclarait Kalunho à son arrivée chez les Dogues. Lille n’aurait pas pensé attirer un Champion d’Europe.
 
Sous son large sourire avec la tunique du LOSC, Kalou sait qu’il est bien passé du double au simple. De l’ambition de demeurer au sommet de l’Europe, il devra se battre pour passer le tour préliminaire de la Ligue des Champions avec Lille. Pas évident. Mais surtout, de 400 000 euros (262 millions de Frs Cfa), son salaire chute à 200 000 euros (131 millions de Frs Cfa). Un effort compenser par
1,5 millions d’euros (1 milliard de Frs Cfa) de prime de signature. Mais là encore, Kalou réclamait 4 millions d’euros (2,62 milliards de Frs Cfa). Mais selon ses proches, tous ces efforts sont faits pour lui permettre de revenir à la lumière avec un temps de jeu que lui a promis Rudi Garcia, le coach des Dogues. Une autre chance de briller pour enfin faire parler son talent encensé par tout le nord de la France. Au risque de se faire brûler au pays de la Tour Eiffel. Et là, son aîné, Bonaventure, est bien placé pour le lui expliquer.
 
Le défi, c’est déjà le samedi 11 août sur la pelouse de Saint-Etienne où l’attend Max Gradel, évoqué comme l’un de ses sérieux concurrents sur les ailes de l’attaque des Eléphants. Un face-à-face, le premier, qui ne manquera de captiver l’attention des Ivoiriens avant le rendez-vous russe.
 
Patrick GUITEY