Football-International-Pape Diouf : «Je n'ai rien à me reprocher»
Football-International-Pape Diouf : «Je n'ai rien à me reprocher»
Désireux d’expliquer comment il a vécu ses 36 heures de garde à vue, Pape Diouf, l’ancien président de l’OM, est arrivé en avance à la conférence de presse qu’il a organisée ce jeudi. Il a d’abord pris le temps de plaisanter avec certains journalistes présents, avant de se lancer dans une longue diatribe sur cet épisode qu’il a «très mal vécu». «Quand j’ai quitté le coin où j’étais, je n’avais envie que d’une douche bouillante, comme le ferait une personne violentée. Il m’a fallu ce temps et cette douche pour revenir à la surface. Et j’ai envie de parler pour exprimer ma perplexité. Comment dans un grand pays comme la France, peut-on mettre la justice en spectacle à ce point, pour rien ?»
Pape Diouf est formel. «On ne me reproche rien dans cette affaire. En 36 heures de garde à vue, j’ai été interrogé par des policiers très aimables, mais qui ne m’ont présenté aucun document signé par moi, ou propos, ou virement, ni rien que je doive expliquer. J’ai surtout servi de pédagogue aux policiers, pour expliquer comment fonctionnait un club professionnel, les transferts. Mais il n’y a pas eu l’ombre d’un grief. Et quand le juge est venu m’annoncer la prolongation de ma garde à vue, il n’était pas à l’aise. Il m’a juste répondu qu’il fallait réunir tous les protagonistes en même temps, dans les mêmes conditions. Et tout au long de ces 36 heures, je me suis demandé ce que je faisais là.»
«Le mot rétrocession m'est étranger»
Pape Diouf confirme qu’il n’a pas voulu d’avocat. «Je ne me suis pas senti concerné par les intitulés, comme extorsions de fonds, associations de malfaiteurs, etc. J’ai expliqué comment se faisait un recrutement, se passait le marché des transferts, comme nous aurions pu le faire autour d’un café. Ils m’ont posé des questions sur d’éventuelles rétrocessions mais j’ai expliqué qu’à Marseille de mon temps, avec le conseil de surveillance, tout était réglementé. Le mot rétrocession m’est totalement étranger.»
L’ancien président de l’OM a tout de même dû expliquer des éléments concernant le transfert de Samir Nasri à Arsenal. Ou la signature de Thomas Deruda. «Sur ce sujet, j’ai fait confiance à mon directeur sportif [José Anigo, ndlr], qui me disait qu’il fallait le faire signer comme deux ou trois jeunes.» Il a conclu cependant : «J’ai laissé des comptes totalement propres à l’OM. Je n’ai aucune casserole judiciaire.» Diouf a confirmé qu’il n’y avait pas eu confrontation entre les différents protagonistes sur cette garde à vue.
lequipe.fr
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