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Muet depuis l’annonce de sa candidature à l’élection à la présidence de la FIF, Jacques Anouma est sorti de sa discrétion. Et c’est le Sénégal qu’Anouma a choisi pour éclairer les lanternes brouillées depuis le 3 septembre, date de l’assemblée générale ordinaire aux Seychelles. Visé par un amendement de texte (voté à 44 voix contre 6 contres) qui indique  que « tout candidat aux élections à la présidence de la CAF, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la CAF », Jacques Anouma s’est dit inexpugnable. « Non, je ne me sens pas concerné, parce que depuis 2007, date de mon élection au Comité exécutif de la FIFA, je suis membre du Comité exécutif de la CAF ». C’est donc clair, Issa Hayatou aura un challenger en mars prochain au Maroc, lors de l’élection à la présidence de la CAF. Et ceci ,malgré la ruse des instigateurs du projet qui ont fait croire aux présidents de fédérations et même à certains hauts responsables de la FIFA que le texte, voté à une écrasante majorité, n’entrera en vigueur qu’en 2017. Un leurre auquel Anouma ne s'est pas laissé prendre.
 
Pour se jeter résolument dans l’arène, Anouma attend le parrainage de sa fédération natale dirigée par Sidy Diallo sur le bureau de qui erre le courrier de demande de parrainage depuis plusieurs semaines. « J’attends que la FIF présente ma candidature, même si les textes permettent qu’une autre Fédération puisse porter ma candidature ». Un autre appel au patriotisme de Sidy Diallo qui semble faire la sourde oreille.  En tout cas, toute la Côte d’Ivoire a encore les yeux rivés sur la maison de verre qui devrait prendre une décision rapide. Surtout que le dépôt des candidatures à l’élection à la présidence de la CAF est ouvert depuis le lundi 10 septembre. La date de clôture est fixée au lundi 3 décembre à minuit.
 
Patrick GUITEY