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Pour se délecter d’un ballet offensif de la Côte d’Ivoire, il faut remonter au 5 juin 2011. Ce jour d’éliminatoire de la CAN 2012, les Eléphants avaient barri à 6 reprises tout en encaissant 2 buts face au Bénin à l’extérieur. Depuis, les Eléphants ont bien changé de fusil d’épaule. Crainte pour ses atouts offensifs, la Côte d’Ivoire a troqué sa tunique d’attaque de feu avec celle de défense imperméable.

 
Un nouveau cachet entretenu lors de la CAN 2012 qui s’est encore vérifié ce mercredi à l’épreuve d’une Guinée  bien à l’aise qui, au stade Félix Houphouët-Boigny, semblait évoluer dans son jardin. « A un moment donné du match on s’est cru en Guinée », a laissé entendre François Zahoui. Surtout que son attaque n’arrivait pas à faire essuyer une autre défaite aux hommes de Michel Dussuyer. Un autre Français, après le Renard d’Hervé, à réussi à « contrecarrer l’attaque ivoirienne » qui a eu beaucoup de mal à l’image d’un Doumbia Seydou visité par la malchance, d’un Bony Wilfried à la recherche d’une faille et d’un Gervinho toujours plus rapide que lui-même. Il a fallu à quelques moments du match le seul Kader Kéita pour augmenter le pourcentage de tirs cadrés des Eléphants. Un manque de réalisme qui a considérer que « l’essentiel » ou le « plus important » n’est plus de « gagner » mais plutôt de « se créer des occasions », dixit François Zahoui.
 
Heureusement que le sélectionneur est soutenu par sa défense qui ne prend plus de buts depuis dix matchs. Bonne moyenne pour une défense illuminée par l’aisance d’Arthur Boka mais également par un rassurant Daniel Yeboah qui a prouvé qu’il était bien le numéro 2 dans les buts ivoiriens. Mais les Ivoiriens, s’ils sont rassurés de conserver de leurs perches inviolées,  attendent toujours de vibrer au rythme d'un football plus brilant offensivement. 
 
Patrick GUITEY