<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Des générations de talents, mais pas une de cœur. La Côte d’Ivoire avait encore du talent mais pas cette volonté qui redonne le second souffle quand bien même l’on serait à cours d’oxygène. La leçon apprise à coups de désillusions durant de nombreuses CAN, n’a pas été retenue. Les Eléphants ne semblent pas être passés chez le bon vétérinaire.
 
4 minutes, c’est le temps que la Côte d’Ivoire a mis pour ouvrir le score face à une défense timorée de l’Algérie qui redoutait les défenses des Eléphants. 4 minutes d’envie et de pressing. Mais 116 minutes de jeu contre-nature et  souffrance pour les fans. La défaite est toute normale pour les Ivoiriens, la victoire toute méritée pour les Algériens. De la volonté, de l’envie, de la rage tant de vertus que les Eléphants ont démontré seulement dans leurs déclarations. Les Fennecs, déjà pleins de courage à l’heure de décrocher le ticket du mondial 2010 face à l’Egypte, l’ont appliqué sur le terrain face à un autre favori.
 
Encore une fois, «le véritable adversaire des Eléphants fut les Eléphants eux-mêmes », comme pour pasticher l’excellent Copa Barry qui avait des craintes justifiées. Mais encore une fois,  des patronymes  de grands clubs ont fait miroiter une grande équipe pourtant complètement inexistante. Mais cela ne date pas du 24 janvier 2010. La génération dorée des Didier Drogba, Kolo Touré, Zokora Didier n’avait rien de la luisance de l’or lors de ses deux premières sorties. Et surtout après la flatteuse victoire sur le Ghana. La faute est loin d’être amputable à un Vahid Halilhodzic qui les a alignés tous au bon moment pour faire la décision. La preuve se fait par un connu : “Super“ Kéita Kader. Et pourtant, à la sortie de Kalunho pour Popito, plus d’un avait crier au scandale d’un coaching fantaisiste.  
 
Le coaching fut payant avec l’extraordinaire but du substitut. Mais les Eléphants ont refusé de retirer les fruits de ce but à quelques secondes d’une victoire. La désillusion, contrairement à 2008, n’a pas été renvoyée aux calendres et s’est faite implacable au stade des quarts. La faute n’est pas au talent, mais au manque de cette “grinta“ qu’aucun sélectionneur ne pourrait insuffler à ses joueurs. Un manque d’orgueil qui plonge un peuple en pleine souffrance.  Une grande peine prévisible de loin pour une équipe qui est résolue à ne faire que rêver ses supporters et pas à les combler de trophées. Le sort est simplement loin d’être exorcisé pour une génération condamnée à ne rien gagner. Mais cela n’empêche pas d’être en attente d’explications de cette autre débâcle des Eléphants, la énième de l’histoire. Et surtout pas que l'incident du Togo soit évoquer au risque de manquer de respect aux Ivoiriens.
 
Par Patrick GUITEY