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Uefa Ligue des champions- Salomon Kalou : «Une finale, ça se gagne»

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Uefa Ligue des champions- Salomon Kalou : «Une finale, ça se gagne»

21 May 2008 0
«Une finale, ça se gagne»

A quelques heures d'affronter Manchester United à Moscou, en finale de la Ligue des champions, Salomon Kalou analyse, pour sport-ivoire.ci, l'évolution du jeu et le parcours des Blues cette saison.  Cette finale, l’international ivoirien ne veut la rater pour rien au monde. Il veut être avec Didier Drogba les premiers ivoiriens à être sacrés champions d’Europe.
Kalunho, que représente ce match pour vous?
Déjà, je suis heureux d'être parvenu à ce niveau de la compétition. Il n’est pas donné à tout le monde d’accéder en finale de la Ligue des champions. Justement, si j'ai rejoint Chelsea, c'est parce que je voulais faire partie d'une équipe qui a les moyens d'aller aussi loin. Et le temps a prouvé que j'avais pris la bonne décision. On critique souvent Chelsea, mais l'an passé, à deux semaines de la fin de la saison, nous aurions encore pu remporter trois titres. Quatre en comptant la Coupe de la Ligue.  Ce match si nous le remportons, sera gravé dans la mémoire des supporters de Chelsea à jamais.  Vous savez, le club n’a jamais remporté la Ligue des champions.
Vous pensez que c’est le genre de match à ne pas perdre ?
Bien sûr. Une finale, ça se gagne. Il ne sert à rien d’aller en finale et ne pas brandir le trophée. On ne veut pas sanctionner par un zéro tout le travail et les efforts qu’on a abattu pour être à la finale. En tout cas, je n’accepterai pas une défaite. Il est tellement compliqué d’arriver en finale d’une Ligue des champions.
Ça sera le match le plus important de votre carrière ?
Evidemment, pour l’instant en tout cas. Car je ne sais pas ce que l’avenir me réserve.
Savez- vous que si vous battez Manchester, vous serez avec Drogba les premiers ivoiriens de l’histoire à être sacrés champions d’Europe ?
Ah bon ! Je n’y avais pas pensé du tout. Ce sera vraiment magique. Raison de plus pour ne pas perdre ce match. Ce sera formidable que nous rentrons dans la légende. (Rires).
Au point de vue du jeu, Chelsea reste-t-il le plus « anglais » des grands clubs de Première Ligue?
Oui. Si vous regardez Arsenal ou Manchester United, chaque équipe a son propre style. Arsenal joue ces passes courtes et répétées qui font sa caractéristique mais peut-être manquent-ils un peu de concentration et d'énergie quand ils sont à l'attaque et qu'il faut conclure, comparé à Manchester United ou à nous. Manchester United, c'est un peu entre Arsenal et Chelsea. Ils jouent parfois un beau football, mais ils ont aussi cette capacité de concentration. Ils sont très réguliers depuis des années. C'est un très grand club qui a grandi a partir de racines puissantes, comme cela se voit dans la façon dont ils sont structurés, et la façon dont ils sont perçus par le grand public.
Et Chelsea dans tout ça?
Chelsea est un club qui monte, et qui ne joue pas à ce niveau depuis très longtemps...et Roman Abramovitch y a injecté beaucoup d'argent. Le club veut donc croître très vite, ce qui est complètement légitime; mais dans la perception qu'en a le grand public, la manière dont Chelsea a joué des coudes pour se faire un chemin au milieu de clubs traditionnels comme Liverpool et Manchester United, qui, eux, ont acquis leurs résultats par des dizaines d'années de travail, eh bien, cela a mené à certaines accusations d'arrogance. Il y a des gens qui n'aiment pas ça, bien sûr. Et nous avions autrefois en José Mourinho un manager qui aimait beaucoup provoquer...Cela signifie que Chelsea a ses fans, mais aussi qu'il y a des gens qui préfèrent d'autres clubs au notre. Mais c'est un grand défi.
Votre récente victoire 2-1 sur MU en championnat  aura-t-elle une incidence sur la finale?
Oui. Je crois que c'était un signe pour nous. Nous savons que nous avons battu Liverpool, Arsenal et Manchester United dans les dernières semaines de la saison. Cela nous donne la conviction que nous sommes la meilleure équipe d'Angleterre. Surtout si l'on se souvient de tous les blessés que nous avons eus cette saison!
Quelle est la force essentielle de Chelsea?
Il y a beaucoup de joueurs d'expérience dans notre groupe, qui prennent leurs responsabilités dans des situations difficiles. Nous avons gagné beaucoup de matches sur des moments de classe individuelle, en changeant le cours du match par des actions individuelles. Il est clair que nous ne jouons pas encore le genre de football dont nous sommes capables...mais je pense à l'exemple du Bayern quand je dis ça: il est très difficile, même quand on change de coach et qu'on achète des joueurs, de changer le style d'une équipe. Je ne suis même pas sûr que cela puisse se faire sur plusieurs années. Arsenal va acheter de nouveaux joueurs et en laisser d'autres partir, mais conservera son jeu. Pareil pour Chelsea. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Chelsea fait ce que Chelsea fait en appliquant une force énorme sur le jeu, et grâce à des prises d'initiative individuelles. C'est une sorte de marque de fabrique. Mais ces joueurs ont une classe incroyable, et nous sommes très heureux d'en être là où nous le sommes aujourd'hui.
Vous avez connu José Mourinho, estimez- vous que son successeur Avram Grant vous fasse plus confiance et vous laisse plus de liberté que le technicien Portugais? Est-ce que l'équipe s'est rassemblée pour l'aider à faire son travail?
Quand je suis arrivé à Chelsea, j'y ai trouvé un lien incroyable entre le coach et les joueurs, comme on n'en trouve pas souvent. Mourinho a soutenu ses joueurs; il a fait de beaucoup d'entre eux ce qu'ils sont aujourd'hui, et il a poussé Chelsea sur le devant de la scène internationale... ce qui, en retour, a donné à ces joueurs une réputation internationale dont ils lui sont redevables. A cause de cela, il y avait un sentiment très fort de communauté, et quand il est parti, beaucoup de joueurs ont exprimé une sorte de protestation silencieuse. Peu importait qui serait le nouveau manager. Ils voulaient que l'ancien revienne. Ce n'était pas une situation facile pour Avram Grant, lui qui avait été le directeur sportif du club, lui qui avait été « ajouté » à ce club.
Les choses se sont améliorées avec les bons résultats?
Les joueurs dressent l'oreille quand ils gagnent, et quelque chose peut naître de cela. Cette relation est encore fraîche - six mois - et c'est dur de bâtir quelque chose en six mois, quand certains joueurs ont passé trois ou quatre ans avec Mourinho. Cela doit se développer avec le temps. Bien sûr, ces deux managers sont différents. Mais nous gagnons des victoires en ce moment, nous sommes au top avec lui, et il fait beaucoup de bons choix.
 Chelsea vit quand même une saison très étrange, non?
Le football est parfois...comique. Dieu soit loué, on ne peut pas toujours l'expliquer, sinon, ce ne serait plus qu'une question de planning! On ne peut pas acheter la réussite en football. Même si vous avez les meilleurs joueurs et le meilleur entraîneur, parfois, ça ne fonctionne pas. Nous nous sommes retrouvés dans une position délicate au début de l'année, nous avons perdu quelques points, nous étions distancés en championnat...La phase de groupe de la Ligue des Champions a été ok. Nous nous sommes qualifiés de manière plutôt convaincante, même si nous n'étions pas ravis de notre jeu. Mais l'équipe a fait cause commune et, au fil de la saison, a commencé à croire en elle-même. Une dynamique s'est mise en place grâce aux résultats. En demi-finale, contre Liverpool, il demeurait un grand pas à franchir - parce que c'était toujours à ce point que Chelsea quittait l'Europe. Mais aujourd'hui, les joueurs se rendent compte de notre force, et ce pas, nous l'avons franchi. Il faut des moments-charnière comme celui-là pour connaître la réussite au plus haut niveau.
Interview réalisée par Jaochim Tiégna

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