Didier encore visé. L’attaquant des Blues de Chelsea comme lors des rencontres décisives de son équipe a été encore critiqué. Après Rafael Bénitez, c’est au tour de Nemanja Vidic, le défenseur de Manchester United, de traiter l’international ivoirien de «simulateur». Et si l’on en croit les stats, c’est à chaque fois qu’il a été traité de tricheur que Drogba a décuplé ses forces sur le terrain.
L’attaquant de Chelsea  «peut toujours plonger pour tenter d'obtenir un penalty, mais les arbitres le connaissent. La finale de la Ligue des champions est un gros match et je suis sûr que l'arbitre connaît son travail», a déclaré le défenseur serbe de Manchester United. L’intox a donc débuté pour discréditer Didier Drogba aux yeux de Michel Lubos, l’arbitre slovaque qui officiera la finale de l’Uefa Ligue des Champions entre les deux têtes d’affiche du football anglais. Et si ses déclarations participent à la campagne de déstabilisation psychologique du perce-défense des Blues de Chelsea, l’effet pourrait être tout contraire. Et ce, au-delà de la contre attaque de Didier qui affirme être un «footballeur (et) pas (un) nageur».
Car rappelez-vous avant la double confrontation en demi-finale avec Liverpool, Rafael Bénitez, le manager des Reds, avait confié les mêmes attributs en d’autres termes au capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire.  «Avec Drogba, il est important d'avoir un bon arbitre. On ne peut rien y faire mais je le dis car pour moi c'est clair. C'est très impressionnant». Des déclarations que le stratège espagnol allait ravaler très vite après la démonstration de l’Eléphant. Un doublé de l’Ivoirien pour une première qualification des Blues pour la finale de l’Uefa Ligue des Champions. Il ne faut pas provoquer Drogba et Liverpool l’a appris à ses dépends. Valence avait également gobé la leçon. Comme Bénitez et Vidic, c’est plutôt Roberto Ayala qui s’était laissé aller à critiquer le jeu de l’Ivoirien. La même sentence avait été appliquée aux valancians avec un doublé, en match de poule, de Drogba de retour d’une blessure au genou.
Pour cette finale, sa première en Ligue des Champions, Drogba n’a aucune appréhension. «Les finales ne me font plus peur. Si, il y a quelques années encore, j'appréhendais un peu ces grands rendez-vous, maintenant je m'y suis habitué. Je ne crains plus rien ni personne».Ce n’est donc pas Vidic et ses déclarations qui feront plier le moral de Drogba qui veut plus que jamais, remporter la coupe aux grandes oreilles en inscrivant le but de la victoire comme Basile Boli, lors d’un certain 26 mai 1993, où le franco-ivoirien offrait la Ligue des Champions à Marseille, le club de son cœur.
Patrick GUITEY