Nicolas Anelka et Didier Drogba pourraient voir tester leur compatibilité lors de la rencontre de huitième de finale de l’Uefa Ligue des Champions, face aux grecs de l’Olympiakos. Opposés par la presse dans une bataille de leadership au front de l’attaque des Blues, l’on s’impatiente déjà de les voir évoluer ensemble. Une impatience qui se fait plus pressante qu’Avram Grant n’y trouve aucune objection.
Anelka et Drogba ensemble. Le monde du football en salive depuis la signature du français chez les Blues. Une arrivée qui après la joie de  Cobham d’accueillir l’un des meilleurs fusils de la Première Ligue avait fait naître comme un sentiment de conflit entre le maître des lieux (Drogba) et le nouvel arrivant. Un sentiment que Didier a vite fait de dissiper depuis le Ghana où il participait à la CAN 2008, avec les Eléphants de Côte d’Ivoire. «Je ne pense pas que l’arrivée d’Anelka remette en cause ma position au club quand je reviendrai (de la Coupe d'Afrique des Nations). Les gens s'attendent-ils à ce que je me batte avec lui ? Non, nous sommes amis», a tranché le buteur des Blues qui mettait ainsi fin aux spéculations de la presse d’outre-manche.
Comme à Niaprahio en pays Bété (patois de Drogba) où «trop de viandes dans la marmite  ne gâte pas la sauce», l’arrivée d’une autre grosse pointure du football mondial ne saurait fait du mal au jeu de Chelsea. Au contraire, «son arrivée ne fait que nous rendre plus fort», a ajouté Didier qui va «adorer jouer avec Anelka et former avec lui un partenariat terrifiant», pour les défenses adverses. La première à être terrifiée pourrait être celle de l’Olympiakos, qui accueille les Blues à 19h45 GMT au Stade Karaiskaki d’Athènes.
En tout cas, Anelka lui a « hâte de jouer avec lui (Drogba)», pour attaque des Blues de feu. « Je suis impatient d’évoluer avec Didier Drogba. Je suis sûr que tout va bien se passer entre nous. On se connaît bien. On joue tous les deux dans le même sens. Si nous devions être alignés ensemble, ça pourrait très bien fonctionner », a déclaré le joueur dans la presse française.
L’enthousiasme des deux joueurs à vouloir évoluer ensemble rencontre l’adhésion d’Avram Grant. «On a la possibilité de les faire jouer ensemble. Deux bons joueurs peuvent jouer ensemble s’ils sont disposer à travailler pour l’équipe». Une déclaration qui cache mal la résolution du coach israélien à les faire évoluer ensemble. D’autant plus que la condition posée par lui est toute acceptée par les deux renards de surface. La défense de l’Olympiakos n’a qu’à bien se tenir à la vue de ce fringant duo.
Patrick GUITEY