Pour la première fois depuis trois ans, et le sacre de Novak Djokovic face à Jo-Wilfried Tsonga, une finale de Grand Chelem se jouera sans Rafael Nadal, éliminé mercredi en quarts, ni Roger Federer. Sur les 11 couronnes mises en jeu depuis, seulement une leur a échappé : l'US Open 2009, adjugé à l'Argentin Juan Martin del Potro.
Alors qu'il s'était fixé comme objectif de reconquérir sa place de N.1 mondial, Federer débute très mal l'année en abandonnant les points de son Open d'Australie 2010. En revanche, le Djokovic démarre 2011 comme il a terminé 2010. Comme en finale de la Coupe Davis, le Serbe n'a jamais levé le pied. Ainsi, le premier set ne s'est décidé qu'au tie break, l'un et l'autre assurant leurs mises en jeu. Djokovic se détachait d'abord d'une accélération en coup droit puis profitait d'un revers dans le filet du Suisse pour conclure. Le service de Federer se dégradait au deuxième set (47% de réussite) et Djokovic en profitait pour bousculer son adversaire. Il creusait l'écart pour mener 2-1, mais le N.2 mondial réagissait et alignait trois jeux de suite. Le Serbe ne se démontait pas pour autant. Il insistait sur le revers en souffrance du Suisse, finissait par recoller à 5-5 et enlevait finalement la manche (7-5). Visiblement tendu, le Suisse concédait sa mise en jeu au début de la troisième manche. Il livrait une incroyable bataille pour revenir à 4-4, mais devait dans la foulée écarter deux nouvelles balles de break. Il cédait sur la troisième, d'un énième revers dans le filet et Djokovic ne tremblait pas pour conclure sur sa mise en jeu.
Titré en 2008 à Melbourne, Djokovic a ainsi l'occasion de s'adjuger le deuxième tournoi du Grand Chelem de sa carrière. Il retrouvera dimanche en finale le Britannique Andy Murray, N.5 mondial, ou l'Espagnol David Ferrer, N.7, qui s'affrontent vendredi.
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