La justice ivoirienne a livré son verdict sur l'affaire FISAM-dissidence qui a mis à plat l'ensemble des activités des sports mécaniques en Côte d'Ivoire. Un verdict, à la lecture du commentaire du collège d'avocats de la partie FISAM dirigée par Kady Angelbert, qui semble donner le plein pouvoir à Aka Bosson et à ses compères d'exercer sous l'égide de la FISA, pour le sport automobile et de la FMCI pour les motocyclettes.
Dame Kady Angelbert, Présidente de la Fédération Ivoirienne de Sports Auto-Moto (FISAM) , s'est dite "satisfaite" de la décision de l'instance juridique ivoirienne au cours du point de presse à laquelle elle a convié la presse sportive nationale.
"Nous FISAM, sommes très heureux de ce verdict qui reconnaît l'existence de la FISAM", a déclaré la Présidente Kady Angelbert. Forte de son appréciation de la situation, Mme Kady Angelbert s'est dite les mains libres pour "vaquer à nos occupations les plus sportives à savoir la clôture des compétitions prévues dans le calendrier national", a déclaré la Présidente de la FISAM qui a séance tenante, égrainé la liste des compétitions qui verraient la participation de pilotes étrangers.
Et pourtant, après prise de connaissance du document-commentaire, l’on n’est pas en droit de baigner dans une certaine satisfaction du côté de la FISAM. Car selon Me Bambaoulé Diabaté et Doumbia Yacouba, avocats chargés de défendre les intérêts du comité directeur de la FISAM, l'action en justice menée par Aka Bosson en tant que demandeur est recevable. Aussi, la justice a fait "défense à Dame Kady Angelbert de s'immiscer dans la gestion de la FISA" autant que la Fédération Motocyclette de Côte d'Ivoire (FMCI) à laquelle elle a accordé une "entité juridique doté d'une personnalité juridique distincte de la FISAM"
Un dénouement qui fait transpirer une interrogation. A savoir que si les automobiles se reconnaissent en la FISA d'Aka Bosson et les motos en la FMCI de Mamadou Soumahoro, alors à quoi vaut l'existence de la FISAM qui serait l'union de ces deux entités des sports mécaniques? Une question posée mais évitée par Mme la Présidente Kady Angelbert qui semble ne pas craindre la cohabitation paradoxale qui se peaufine à l'horizon.
Patrick GUITEY