Mis à  l’essai lors du match amical Côte d’Ivoire-Tunisie par la Fédération ivoirienne de football, le technicien allemand n’a pas connu la réussite. S’il déplore ce fait, il confie cependant que s’il n’était finalement pas reconduit par les dirigeants ivoiriens, cela ne serait pas la fin du monde. Surtout qu’il a des contacts avec certains clubs d’élite.
Pensez- vous que tout est fini pour vous concernant les Eléphants après la défaite contre la Tunisie mercredi dernier ?
Il faudra poser la question au président de la Fédération ivoirienne de football. Après m’avoir rallongé jusqu’au 15 avril, on a parlé d’essai. Mais je pense qu’après quinze mois de travail que le président Anouma a lui même jugé « bon», il est triste de me mettre à  l’essai sur un match. C’est incroyable. Mais je crois que la Fédération sait de quoi je suis capable.
Mais pourquoi avez- vous acceptez cette proposition du président Jacques Anouma, humiliante sur les bords ?
La proposition n’a rien d’humiliant. Je dis seulement que ce n’est pas correct de me juger sur un match alors que j’ai déjà  passé plus d’une année à la tête de l’équipe. Bon, j’ai accepté de rester jusqu’au 15 avril parce que je voulais rendre service à  l’équipe et aux dirigeants ivoiriens qui m’ont quand même fait confiance en me confiant l’équipe après le Mondial 2006.
 
Avez- vous le sentiment que cette confiance s’est rompue ?
Je ne sais pas. Je pense que la Fédération me fait quelque part toujours confiance. Sinon, elle n’aurait pas discuté avec moi et elle ne m’aurait pas confier l’équipe nationale pour jouer la Tunisie. J’espère qu’elle se décidera enfin en ce qui concerne mon avenir avec les Eléphants.
Entretenez- vous toujours l’espoir de continuer l’aventure avec les Eléphants ?
J’aimerais bien rester. Et, poursuivre le travail qu’on a entamé depuis 2006. Mais cela ne dépend pas de moi. Tout dépend des responsables de la Fédération. La balle est dans leur camp. Je souhaite qu’ils se décident pour que je sache quelle orientation donner à  ma carrière.
Et si finalement vous ne vous voyez pas offrir un nouveau contrat ?
Ce sera alors la décision que la FIF aurait prise. Je leur dirai merci pour m’avoir fait confiance. De toute façon, cela a été une très bonne expérience pour moi. Une belle aventure humaine avec la ferveur des supporters et celle également de tous les joueurs. Si finalement je ne suis pas confirmé je répondrai aux offres des clubs qui me convoitent. J’irai diriger un club.
Revenons au match contre la Tunisie. Qu’est ce qui n’a pas marché?
Je pense que c’est offensivement que nous avons flanché Et puis, on n’a pas été aidé par les nombreuses absences. Il ne faut cependant pas chercher des excuses. On n’a pas été bon tout simplement. Ceux qui étaient présents, n’ont pas rendu la confiance placée en eux. Il aurait été pourtant bien qu’on gagne ce match par rapport à la mésaventure de la CAN. On pouvait bien se relancer et se faire le moral si on avait remporté ce premier match d’après CAN.
N’êtes- vous pas tombé dans un piège ? Avez- vous trouvé les joueurs suffisamment motivés ?
Je ne suis pas tombé dans un piège. J’ai vu des joueurs engagés. Ils n’ont pas levé le pied. Il leur a simplement manqué leurs qualités techniques habituelles pour battre les Tunisiens. On ne peut pas être super à  tous les matchs. Le plus important serait de ne pas baisser les bras parce que l’équipe possède un potentiel énorme.
Avez- vous été satisfait des nouveaux joueurs que vous avez convoqués ?
Le jeune gardien Angban Vincent De Paul m’a laissé de très bonnes impressions. Je pense que s’il continue de travailler et de jouer avec l’Asec Mimosas notamment la Ligue des champions, il sera une valeur sûre de la sélection. Mais il lui reste beaucoup à  faire avant d’arriver au sommet.
Quand est- ce que vous revenez à Abidjan ?
Je ne sais pas. J’attends la décision de la FIF.
 
Interview réalisée par JOACHIM TIEGNA