Sport-ivoire.ci poursuit sa présentation individuelle des seize équipes participant à l’Euro 2008 conjointement organisée en Suisse et en Autriche. Cinquième volet avec l’Allemagne, pensionnaire de la poule B en compagnie de la Pologne , la Croatie et l’Autriche, coorganisateur du tournoi. 
A coup sûr, l’Allemagne fera partie des favoris logiques de cette treizième édition de l’Euro. Le sacre continental est le moindre objectif que peut viser des Allemands. Troisième de « son » Mondial, la Nationalmannschaft est aujourd’hui l’une des plus belles sélections européennes. Désormais dirigée par Joachim Löw qui était l’adjoint de Klinsmann au Mondial, l’Allemagne qui détient le record de victoires (trois sacres au total) de l’épreuve, n’a cependant plus rien gagné depuis 1996. Dans une poule B à sa portée, la Mannschaft s’attachera d’abord a atteindre les quarts de finale de l’épreuve qu’elle n’a plus connu depuis douze ans. Déjà une éternité à laquelle elle veut mettre fin  en Autriche.
La star : Miroslav Klose
On aurait pu ou dû choisi Michael Ballack. Mais, imaginez les dégâts d’un hélicoptère dans la surface de réparation adverse. Ses hélicos happeraient tout ballon aérien pour le rabattre sans préavis dans le but groggy. A quelques détails près, c’est l’effet que produisent les têtes chercheuses de l’impressionnant Miroslav Klose.  Miroslaw Klose de son vrai nom polonais, s’est imposé comme le joueur phare de la Mannsachaft depuis la Coupe du monde 2002 disputée au Japon et en Corée du Sud, où son réalisme laissa coi. Cinq buts dans la compétition reine, cinq à nouveau lors du dernier Mondial à domicile, et un  titre de meilleur buteur en poche. A 29 ans, l’attaquant du Bayern Munich a changé d’échelon avec succès, quittant la hanse de Brême pour l’ennemi juré munichois.  Miroslav Klose a éclos chez les Roten Teufel de Kaiserslautern, sous la férule judicieuse de Rehhagel. Pas si géant que cela ( 1,82 m ), le goleador allemand impressionne par sa régularité, don impulsion, son sens du timing et ses appels puissants. N’en déplaise au papier glacé qui le boude et au glamour qui commande les têtes d’affiche, Klose est un de stout meilleurs avant- centre au monde.
Le sélectionneur : Joachim Löw
Affligé par son attaque aphone et orpheline de Klose, lors de la victoire (3-0) tchèque à Munich en éliminatoires le 17 octobre dernier, ce n’est pas le nouveau sélectionneur allemand qui nous contredira. Ce jour là, Joachim Löw voulait fêter en grande pompe sa campagne d’éliminatoires réussie. L’ex- adjoint de Jürgen Klinsmann se plaisait à vanter sa marque de fabrique, il doit désormais mieux cerner les carences de sa sélection. Ancien attaquant de deuxième division, Löw a, tour à tour, entraîné Stuttgart, Fenerbahçe ou Innsbrück, avant de recevoir un appel tombé du ciel pour façonner la Klinsmannschaft. En adorateur de la tactique, Löw complétait le féru d’attaque qu’est Klinsmann. Son messie durablement installé aux Etats-Unis,  il n’ y avait plus qu’à supprimer de son titre le terme « assistant ». Seul à la tête d’un label toujours présent dans les grandes compétitions, Joachim Löw n’a qu’une seule voire pour convaincre : gagner l’Euro 2008. Et c’est d’ailleurs l’objectif qu’il martèle. Vaincre en incorporant de jeunes loups (Janssen, Trochowski ou Gomez). Et en achevant de dynamiter les clichés outre- Rhin, grâce à un 4-4-2 en diamant porté sur l’offensive, dont les clés sont confiées aux arrières latéraux.
 Le passé européen : 1972, 19980 et 1996
Les Allemands sont triples détenteurs du trophée. Leur moisson a commencé en 1972, grâce à un certain Gerd Müller, qui écrasa à lui la compétition. En 1980, personne ne put prévenir la récidive et le doublé d’Horst Hrubesch en finale contre la Belgique (2-1). A vrai dire, l’équipe composée de Schumacher, Matthäus, Schuster, Rummenige, Allofs, Bonhof, Stielike ou Magath ne pouvait pas prétendre à grand-chose d’autre que la victoire finale. La dernière prouesse à l’Euro remonte à l’édition de 1996, pour une revanche de la finale de 1976 contre la République Tchèque. Le but en or de Bierhoff emmena l’Allemagne dans la troisième dimension de championnats d’Europe, une performance inégalée à laquelle postulent uniquement les Français. En attendant de retrouver les sommets, l’Allemagne tentera de renouer avec les quarts de finale, qu’elle n’a plus atteints depuis sa campagne victorieuse de 1996.
 Joachim Tiégna