Convoité par plusieurs sélections africaines, l’ancien entraîneur de Lille et du PSG s’est finalement engagé avec la Côte d’Ivoire jusqu’en août 2010. Officiellement présenté mardi par la Fédération ivoirienne, il explique ses choix.
Les Eléphants ont enfin un nouvel entraîneur. Le bien nommé est le Franco- Bosniaque Vahid Halilhodzic. Présenté mardi au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF) par Jacques Anouma, il a paraphé un bail d’une durée de deux ans, soit jusqu’à la fin du prochain Mondial. L’ex- entraîneur du Paris Saint- Germain qui attendait une opportunité depuis son départ de la tête du club saoudien d’Al- Ittihad en 2006, succède donc à Ulrich Stielike, dont le contrat n’a pas été renouvelé. Il retrouve ainsi le continent noir dix ans après son passage au Raja de Casablanca (Ligue 1 marocaine) avec lequel il avait notamment remporté la Ligue des champions. « Depuis un bon moment, j’avais des contacts avec bon nombre de sélections africaines, parmi lesquelles la Tunisie, le Maroc et la Côte d’Ivoire. Je leur avais demandé d’attendre car mon objectif premier était d’officier dans le championnat français. Je voulais surtout travailler au quotidien. Je ne voulais pas être sélectionneur. Mais, je n’ai pas reçu d’offres concrètes alors j’ai répondu à la proposition des dirigeants ivoiriens qui ont fait le forcing et qui tenaient vraiment à m’avoir. Après avoir bien réfléchi, j’ai dit oui. Je voulais coûte que coûte retrouver la compétition et du travail », confie- t- il.
« Il faut être rigoureux »
Le magnifique potentiel de la sélection ivoirienne n’est pas aussi étranger dans le choix de coach Vahid. Il a même pesé lourd dans sa décision. « Je ne viens pas en Côte d’Ivoire pour l’argent. Je veux vivre une aventure humaine et sportive formidable. J’ai regardé la liste des joueurs : Drogba, Kolo Touré, Aruna Dindane, Salomon Kalou, Yaya Touré et tous les autres. Ce sont des joueurs de classe mondiale qui font leur preuve dans les plus grands clubs européens. Le challenge est vraiment excitant ». C’est aussi l’aspiration des dirigeants fédéraux ivoiriens, qui lui ont fixé les objectifs à atteindre : remporter la Coupe d’Afrique des nations 2010 et atteindre au moins le stade des quarts de finale au Mondial de la même année en Afrique du Sud. « Il faut déjà commencer par se qualifier. Sur le papier, la Côte d’Ivoire a probablement la meilleure équipe d’Afrique. Elle regorge des joueurs de grande valeur, mais elle n’a encore rien gagné. Pour atteindre ces objectifs, il faut autant de rigueur que dans une équipe européenne. Je vais m’attacher à former un groupe cohérent et à définir des règles de fonctionnement. Car le haut niveau ne supporte pas l’improvisation », avance le successeur d’Ulrich Stielike.
Pas de temps à perdre
Vahid Halilhodzic qui sera rejoint par son fidèle adjoint Bruno Baronchelli et qui devrait également travailler avec le technicien ivoirien Kouadio Georges, n’aura pas de temps à perdre. Dès le 19 mai prochain, il s’envolera pour le Japon où la Côte d’Ivoire prendra part à la Kirin Cup. Au retour, les Eléphants effectueront un stage d’une poignée de jours à Chantilly, en France, avant de mettre le cap sur Abidjan où elle attaquera début juin les éliminatoires jumelées de la CAN et de la Coupe du monde 2010 face au Mozambique. Trois autres rencontres suivront dans le courant du mois contre Madagascar et le Botswana à deux reprises. « Je serai tout de suite dans le bain et tant mieux », conclut le nouveau patron de l’encadrement technique des Pachydermes ivoiriens. 
Joachim Tiégna