Un lit d’hôpital, un patient, un sourire pâle. Loin des préparatifs du festif et lumineux Masters de Londres, du 9 au 16 novembre, Rafael Nadal a terminé avec son feuilleton appendicite. Le n°3 mondial a été opéré à Barcelone, par le docteur Segura et son équipe, en présence d’Ange Ruiz-Cotorro, médecin de la Fédération espagnole. En l’absence de complications, Nadal devrait quitter la clinique mercredi dans l’après-midi.

L’Espagnol, soufrant depuis le Masters 1000 de Shanghai (début octobre) avait préféré repousser l’opération et, sous antibiotiques, avait en serrant les dents, joué jusqu’à Bâle où il a été éliminé en quarts de finale par le prometteur Croate Borna Coric (17 ans, 92e mondial). Terminus d’une saison 2014 (48 victoires-11 défaites ; 4 titres, dont un 9e sacre à Roland-Garros) éprouvante au cours de laquelle sa suprématie sur terre battue a été malmenée avec des éliminations prématurées en quarts de finale à Monte-Carlo contre David Ferrer et à Barcelone face à Nicolas Almagro, avant de profiter de l’abandon de Kei Nishikori en finale à Madrid. Le maître de Roland-Garros avait, au fil des ans, connu préparation plus sereine.

A l’issue de l’opération, Rafael Nadal a, via son attaché de presse, rapidement donné de ses nouvelles sur les réseaux sociaux : «Tout s’est très bien déroulé, merci pour votre soutien.» Rafael Nadal devrait observer une période de repos estimée entre 3 et 4 semaines, avant de mettre le cap sur 2015, en espérant avoir fermé le chapitre des blessures et des douleurs (il a également souffert ces dernières semaines d’un genou et du dos).

Nadal manquera, pour la 2e fois en 3 saisons (en 2012, souffrant des genoux, il avait déclaré forfait), le Masters de Londres, un des rares trophées manquant à son palmarès en dépit de deux finales (contre Federer en 2010 et Djokovic en 2013). En 2015, celui qui a vu reverdir son meilleur ennemi Roger Federer visera, lui le grand supporter du Real Madrid, la «decima» à Roland-Garros et ne manquera pas d’objectifs lui qui était finaliste en Australie, éliminé dès les 8es de finale à Wimbledon et absent à Flushing-Meadows (forfait en raison d’une blessure au poignet droit). Si Federer n’a, depuis 2000 manqué aucun des 60 tournois du Grand Chelem au programme (Djokovic aucun des 40 depuis 2005), Nadal a souvent dû composer avec un corps touché, ratant 8 des 48 derniers tournois du Grand Chelem, collectionnant les blessures, précédant toujours des retours éclairs. Le voilà face à une nouvelle opération reconstruction.

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