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Football-Interview : Albert Drogba:« J'étais sûr que cette fois était la bonne »

Football

Football-Interview : Albert Drogba:« J'étais sûr que cette fois était la bonne »

22 May 2012 0
Albert Drogba:« J'étais sûr que cette fois était la bonne »

Comment avez-vous vécu le sacre de votre fils Didier Drogba en finale de la Ligue des Champions d’Europe le samedi 19 mai dernier ?
 
Je voudrais d’abord dire merci à tous les membres de la Fédération Ivoirienne de Football et au Président Augustin Sidy Diallo que je connais personnellement  et que j’estime  beaucoup. Je le remercie pour tout ce qu’il  fait pour mon enfant Didier Drogba. Je n’oublie pas aussi l’ancien  Président de la FIF, SEM Jacques Anouma, qui a fait un travail colossal à la tête du football ivoirien. C’est lui qui a permis à mon fils de venir dans l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Pour revenir à votre question, il faut dire que j’étais tranquille dans mon fauteuil pendant cette finale de Chelsea contre le Bayern Munich. J’ai eu le même comportement lors  des deux  matches de demi-finales contre Barcelone. C’est vrai que Chelsea n’a pas été à la hauteur cette saison en Premier League. Mais, en Ligue des champions, cette équipe a montré qu’elle pouvait arriver jusqu’au bout. On a senti que mon fils et ses coéquipiers avaient envie de gagner.  Dès cet instant, j’ai pris confiance. Dieu s’est révélé en moi pour dire que cette année était la bonne pour Didier. C’est indiscutable. C’est Dieu qui a pris le contrôle de tous ces trois matches des demi-finales et de la finale de Chelsea. Pour être donc véridique, j’étais vraiment tranquille, parce que j’avais foi en Dieu. Et j’ai transmis cette foi à mon fils. Avant la finale, je l’ai appelé pour lui dire  de rester tranquille. J’ai vraiment insisté pour qu’il  mette le Tout Puissant au devant de ce rendez-vous de Munich. Je crois que c’est ce qu’il a fait. Et le vœu du Seigneur a été exaucé.
 
Reconnaissez tout de  même que vous avez eu peur quand votre fils a provoqué un penalty au moment où il ne le  fallait pas….
 
« Dieu avait déjà tracé son destin »
 
C’est vrai qu’en tant qu’être humain, je me suis posé beaucoup de questions. Mais, une chose est sûre, pour moi, le match allait se terminer par une victoire de Chelsea. Vous savez, pour  que Dieu te  glorifie, il faut qu’il te mette à l’épreuve. Vous vous rappelez qu’en  demi-finale retour contre Barcelone, Didier avait  provoqué un penalty. L’arbitre pouvait même lui donner un carton jaune. Synonyme de sa suspension en finale. Mais, il ne l’a pas fait. Mieux, Messi a raté le penalty. A partir de là,  Dieu avait déjà tracé son destin. .
 
Avec ce penalty, n’avez-vous  pas pensé un seul instant, à l’instar de beaucoup d’hommes,  que votre fils était  vraiment maudit ?
 
« Mon fils n'est pas maudit »
 
Je suis le père de Didier. Si je sors des paroles qui sont méchantes, ça veut dire que je ne suis pas un bon père. Il suffit que  je le pense et cela peut se réaliser. Je considère ces  propos comme des paroles de supporters qui ont beaucoup d’estime pour mon fils. En fait, ils ont tellement envie de le voir réussir qu’ils expriment leur désarroi par de tels propos.  Ce sont des émotions. Je n’en tiens pas compte. Et je demande même à Didier d’en faire autant. Car, vous le savez vous-même que ce sont ces mêmes supporters qui ont envahi les rues de la Côte d’Ivoire le samedi 19 mai dernier quand  Didier Drogba  a marqué le dernier tir aux buts de la victoire. Ils ont crié sur tous les toits qu’il est le Maître. Vous savez bien que qui aime bien châtie bien. Je voudrais profiter de votre canard pour remercier tous les Ivoiriens qui ont supporté mon fils pendant ses moments difficiles. Que Dieu les bénisse !
 
Pourquoi  avez-vous regardé la finale à la télévision depuis Abidjan alors que vous aviez la possibilité d’être à Munich en Allemagne ?
 
Je suis né ici (en Côte d'Ivoire), mon fils également. C’est sur cette terre que j’ai grandi.  J’ai donc décidé de rester ici afin de  demander pardon à nos ancêtres pour qu’il  lui donne enfin  la coupe. Et Dieu a écouté ma parole. C’est ça qui est la vérité.
 
Vous êtes donc libéré ?
 
Je suis vraiment libéré. Didier peut aller où il veut maintenant. Il a toujours ma bénédiction et celle de la Côte d’Ivoire.
 
Tous les Ivoiriens lui souhaitent aussi la même gloire lors de la prochaine CAN….
 
« Il va gagner la CAN »
 
Seul Dieu sait faire les choses. C’est lui qui a décidé que 2012 soit la bonne année pour lui en Ligue des champions d’Europe et non à la CAN.. S’il a encore la force en lui en 2013 et que l’entraîneur national lui fait toujours confiance, il n’y a pas de doute qu’il participera au sacre des Eléphants à  la CAN 2013. Au nom du Dieu de Jacob, il va remporter cette coupe.
 
Didier a annoncé son départ de  Chelsea. Selon vous, est-ce le bon choix ?
 
Je crois que c’est le bon moment pour lui de partir. Chelsea l’a vu grandir. Chelsea lui a tout donné. Il faut savoir arrêter. Je crois que c’est une bonne décision. Je remercie les dirigeants de Chelsea pour tout ce qu’ils ont fait pour lui.
 
Avez-vous discuté avec lui avant qu’il ne prenne cette décision ?
 
« Il peut partir de Chelsea la tête haute»
 
Oui. Il m’a appelé. Avant même que je ne vienne à la FIF ce matin (NDLR : ce mardi 22 mai 2012), je lui ai dit qu’il est libre de décider. Après avoir donné tous ces trophées à Chelsea sur le plan national et continental,  je crois qu’il peut partir la tête haute.
 
Il ne vous a pas donné sa destination ?
 
Selon ce qu’il m’a dit, il a l’embarras du choix. De toutes les façons, où qu’il parte, je lui apporterai toujours ma bénédiction.
 
Selon vous, après le football qu’est-ce que votre fils doit faire ?
 
«Ouvrir un Centre et construire un Collège»
 
Après le football, je crois que mon fils doit créer un centre de formation de football et un collège à Niaprahio, son village natal (NDLR : dans la sous-préfecture de Guibéroua, Département de Gagnoa). Je rêve en tout cas de voir  les enfants de la Côte d’Ivoire apprendre à jouer au football dans un laboratoire conçu par mon fils. C’est mon souhait que j’ai d’ailleurs exprimé à Didier. J’espère qu’il va exaucer mon vœu.
 
Revenons un peu sur l’enfance de Didier. Il est parti de la Côte d’Ivoire pour la France à l’âge de 5 ans. Comment expliquez-vous qu’il se soit rapidement « ivoirisé » ?
 
Je vous apprends que Didier, c’est un peu l’enfant de son père. Mon village m’est beaucoup cher. Tous les jours, je suis à Niaprahio parce que c’est là que je suis né. En 1994, il avait 16 ans.  Nous étions en ce moment-là  en France. Un jour, j’ai posé la question suivante à tous mes  enfants : « qui était intéressé d’aller en Côte d’Ivoire ? ». Parmi eux, c’est Didier  seul qui a levé le doigt pour exprimer sa volonté de revenir au pays. C’est ainsi qu’il est venu voir ma mère. C’était la dernière fois qu’ils se voyaient d’ailleurs.  Depuis ce temps, il a pris goût aux réalités du pays. Il a aimé par exemple la danse « Zouglou » qu’il dansait avec ses cousins. En tout cas, c’est depuis cette période-là  que Didier s’est attaché à la Côte d’Ivoire qu’il aime de tout son cœur. Avec mes conseils bien sûr.
 
Tout ce qui arrive aujourd’hui à Didier est aussi l’œuvre  de son oncle  Michel Goba. N’est-ce pas ?
 
Bien sûr que oui. Je le dis toujours  haut et fort que c’est Michel qui a fait Didier. C’est un Monsieur qui a joué le football de haut niveau. C’est donc grâce à lui que Didier a aimé cette discipline-là. Je ne cesserai de lui être reconnaissant.
 
Quels sont les rapports entre Didier et son oncle Michel Goba ?
 
Ils ont de bons rapports. Entre Michel et Didier, ce sont des rapports entre le  père et le  fils.
 
Est-ce que Didier viendra avec la Coupe à Abidjan ?
 
C’est mon souhait.
 
En avez-vous parlé avec lui ?
 
Je l’ai vivement  exprimé. Mais, au moment où je vous parle, je ne peux pas en dire plus. Le dernier mot lui revient. Toutefois, il serait bon qu’il vienne avec le trophée à Abidjan afin qu’il remercie tous ses fans qui ont beaucoup souffert.
 
Source, fif-ci.com

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