Pour la dixième fois de l’histoire, l’Argentine et le Brésil se rencontreront en finale de la Copa America dimanche. La sélection albiceleste n’a fait qu’une bouchée du Mexique mercredi en demi-finales (3-0) où Messi a encore brillé.
 

• Le scorpion pique trois fois

25 juillet 2004, Lima. Le Brésil et l’Argentine se disputent la Copa America dans la capitale péruvienne. Après avoir arraché les prolongations grâce à Adriano dans les arrêts de jeu, les Auriverde forcent la décision aux tirs au but (4-2) pour remporter leur 7e titre continental. 15 juillet 2007, Maracaibo, les deux meilleures formations d’Amérique du Sud se retrouveront pour une nouvelle finale de rêve, la 10e depuis la création de l’épreuve en 1916. Au lendemain de la qualification difficile des Brésiliens contre l’Uruguay (2-2, 5-4 tab), les Argentins ont obtenu leur billet en dominant largement le Mexique (3-0), mercredi au Vénézuéla.
Impressionnants de maîtrise depuis le début de l’épreuve, les joueurs d’Alfio Basile ont appliqué à la lettre leur stratégie qui consiste à priver leurs adversaires du ballon avant de leur infliger une première piqûre qui en appelle souvent d’autres. Mercredi soir, le premier scorpion avait pour nom Gabriel Heinze. A la réception d’un coup-franc de Riquelme, l’ancien Parisien ouvrait la marque d’une astucieuse reprise extérieure pied gauche, juste avant la pause (1-0, 44e). Un coup dur pour les hommes d’Hugo Sanchez qui avaient bien tenu le coup en première mi-temps et qui auraient même pu ouvrir le score si le cadre ne s’était pas dérobé sur une frappe puissante de Guardadao.

• Le chef d'oeuvre de Messi

Les Aztèques tentaient de réagir au retour des vestiaires par l’intermédiaire de Castillo dont le tir échouait sur la barre d’Abbondanzieri. Sur un contre rondement mené, Tevez décalait parfaitement Messi qui, d’une formidable pichenette, déposait le cuir dans le petit filet droit de Sanchez (2-0, 61e). Une inspiration géniale pour celui que l’on compare si souvent à Maradona. «Il fait son chemin. Il est intelligent et sait se placer où il faut si on lui en donne l’opportunité. Mais on ne peut pas le comparer à Maradona, il vient à peine de débuter sa carrière», tempérait Alfio Basile après la rencontre. Cinq minutes après le coup de génie du Barcelonais, Riquelme, le chef d’orchestre argentin à qui l’on prédisait également un avenir semblable à celui du Pibe De Oro, se chargeait d’alourdir la note sur penalty (3-0, 66e). Nation la plus titrée de la Copa America en compagnie de l’Uruguay (14 titres chacun), l’Argentine tentera de monter seule sur le podium face au Brésil dimanche. Finaliste pour la 25e fois, la sélection albiceleste n’a plus gagné depuis 1993 et reste donc sur une finale perdue contre le Brésil en 2004. L’heure de la revanche a sonné.
source: sport24.com