Il fait chaud dans le dos de l’ASEC. La faute à la respiration présente et proche de l’AS Tanda, qui a bel et bien transformé le fauteuil de leader des Mimosas en un banc. Car au sommet, les deux leaders de la Ligue 1 marquent 40 points chacun. Si les Mimos ont le dernier mot, c’est seulement grâce à une infime différence de buts. Sortir de la précarité de sa maitrise actuelle, telle est la mission assignée par Alain Gouaméné à ses joueurs. Mais sur lequel des pieds marché ?  Réponse difficile. Car, s’il est confirmé que l’attaque de l’ASEC ne crache plus du feu depuis une éternité, sa défense n’est pas gage d’imperméabilité. Et les chiffres son catégorique.

Relative 4è meilleure attaque de la Ligue avec 20 buts dans un classement qui sacre le Stade d’Abidjan (29 buts), l’équipe jaune et noir ne vient qu’au 3è rang au ranking des meilleures défenses avec 12 buts encaissés. Juste derrière l’adversaire du jour, Tanda, qui affiche 8 buts. Des statistiques moulées dans un coup de mou du club qui a flanché, lors de la 21è journée, face au Stella alors dernier de la classe, qui laissent perplexe sur la nature du visage qu’arborera l’ASEC face aux revanchards de Tanda. « Nous essayons de construire une bonne équipe avec ce que nous avons », a indiqué Alain Gouaméné. Une sortie pleine de doute et d’impuissance face à un groupe limité qui pourra compter sur quelques individualités pour faire la différence. Parmi elles, surnage Soumahoro Bangaly. Devenu buteur providentiel, le défendeur ivoirien sera l’un des grands atouts ofensif des Mimosas, surtout sur coup de pied arrêté. Face au mutisme de leur attaque, les actionnaires, n’auront d’yeux que pour leur nouvelle star,  ce dimanche, sur une pelouse du stade Champroux, qui sourit rarement aux Mimosas, ces temps-ci.

Patrick GUITEY