Dimanche dernier, il ne faisait pas bon de s’appeler Kader Kéita. Remplacé en seconde période de la rencontre face à Monaco, Kader Kéita a eu droit aux gros sifflets du public du stade de Gerland visiblement amer face aux prestations en dents de scie du plus gros transfert de toute l’histoire de Lyon.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
«Je m’en fou si le public me siffle. Moi je me concentre mon jeu et je joue pour l’équipe, pour le collectif». Cette sortie de Kader Kéita à quelques minutes de la fin de la partie où L’OL fut obligé de concéder un nul (2-2) face aux Monégasques de Gosso Gosso et de Lolo Igor, n’était pas forcément une réponse à la question de Laurent Paganelli, consultant a Canal+. Car, Paga, lui, voulait tout simplement savoir comment l’OL comptait s’y prendre pour venir à bout d’un Monaco très accrocheur.
 
Frustré donc par le comportement des supporters de Lyon, Kader Kéita a contrattaqué. Sur l’ensemble de la partie les mauvaises décisions, l’imprécision dans ses passes et son énervement gratuit vis-à-vis de ses coéquipiers ont fait de lui le bouc émissaire d’un nul qui fait perdre son trône au roi Lyon.
 
Son image, l’attaquant des Eléphants de Côte d’Ivoire n’a rien fait pour la peindre en or durant son séjour chez les Gones. «Son manque d'assiduité aux entraînements» entre plusieurs autres griefs a amené «Claude Puel à ne pas le convoquer à plusieurs reprises dans le groupe», a révélé football365.fr le 12 janvier dernier. Et s’il a bénéficié d’une certaine indulgence de la part de Claude Puel, sous lequel il a explosé au LOSC, Kader ne pourra certainement plus y compter. Surtout que Lyon a perdu sa place de leader de Ligue et que le public de Gerland le pousse à la porte  de sortie. Une  que Jean-Michel Aulas et Bernard veulent bien ouvrir à l’Eléphant devenu indésirable.
 
 
Par Patrick GUITEY