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A Malabo et à Libreville, cités qui ont respectivement accueillies la sélection nationale de Côte d’Ivoire, l’on avait du mal à distinguer le patron de la FIF de ses collaborateurs. Pour les non-ivoiriens en tout cas. Survêtement, képi aux couleurs de ceux de ses joueurs, Sidy était bien stricte dans son rôle de surveillant général de la sélection nationale.  Une haute rigueur appliquée aux Eléphants interdits de tout contact avec l’extérieur. Dans leurs « bunkers » du Sofitel-Sipopo (Guinée Equatoriale) et à l’Héliconia Hôtel d’Agondjé (Gabon), les joueurs ivoiriens étaient invisibles. Sauf pour les conférences de presse d’avant et d’après-match.
 
 
Une “bunkerisation“ qui avait fini par agacer les proches des joueurs et les journalistes dont la présence auprès des Eléphants irritait le président Sidy Diallo. En effet, selon Yéo Martial, ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire, cette disposition avait permis à lui et ses joueurs de Sénégal 92 de remporter le trophée continental. Pas de bol cette fois-ci. Certainement que Drogba et ses coéquipiers se sentaient presqu’en prison. Un univers carcéral qu’ils n’ont pas pu supporter jusqu’au bout. Après quelques jours « d’emprisonnement », ils avaient bien envie de souffler quelque peu. Normal. Personne ne se serait senti bien dans un tel environnement.
 
 
Surtout que la visite de leurs compagnes, pour certains, venues leur apporter leur soutien était également interdite par le président de la FIF. Lui pensait adopter la meilleure formule pour atteindre l’objectif. Il a eu finalement tort, son dispositif s’est trouvé contre-productif. La CAN 2013 n’est pas loin. Reste à savoir si le président-intendant changera son approche. Les éliminatoires d’Afrique du Sud 2013 débutent en juin prochain. 
 
 
 
 Patrick GUITEY