Avant son quart de finale de samedi contre la Côte d’Ivoire, la Guinée-Equatoriale fait fort dans la guerre psychologique et les déclarations tapageuses. Mercredi, son sélectionneur Paulo Gilson a encore embrayé. Le patron du Nzalang National a tonné : « La Côte d’Ivoire est une équipe moyenne. Elle n’est pas imbattable ». On n’empêchera pas Gilson de dire ce qu’il pense. Mais il doit savoir qu’aucune équipe au monde n’est parfaite. Même le grand Barça recèle des failles dans son jeu. La Côte d’Ivoire possède elle aussi ses lacunes.
Par exemple, l’équipe donne l’impression de ne pas toujours bien maîtriser son sujet et d’offrir un jeu haché adossé sur la seule qualité de ses individualités. Mais, depuis le début de cette CAN, aucune équipe n’a aussi gagné ses matches avec tant de confiance et de certitude. Bancale contre le Soudan, l’équipe de François n’a cessé de monter en puissance au fil des matches avant de montrer un visage plus plaisant face à l’Angola. Il n’y a pas de doute, cette sélection ivoirienne est une vraie force tranquille.
Expérimentés, riches de joueurs d’envergure internationale, les Eléphants présentent le profil d’une équipe faite pour gagner une grande compétition. L’équipe avance sans faire de bruit, les joueurs sont désormais habités par un nouvel état d’esprit. C’est pourquoi nous voyons mal la Guinée-Equatoriale, tout puissant pays organisateur qu’elle est, éliminer la Côte d’Ivoire. Le Nzalang National a montré ses limites et ses lacunes tout au long de ses productions. En réalité, c’est une équipe sans grand génie qui marche à l'enthousiame. Et, elle devrait constituer le sparring-partner idéal pour les Eléphants  sur la route des demies finales.
Par Abdoul KAPO