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Cyclisme-Interview : Allah Kouamé : « L'Etat a fait sa part, le Tour partira »

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Cyclisme-Interview : Allah Kouamé : « L'Etat a fait sa part, le Tour partira »

17 August 2012 0
Allah Kouamé : « L'Etat  a fait sa part, le Tour partira »

Comment se porte la fédération, 8 mois après votre arrivée à la présidence ?
 
« Bilan satisfaisant »
 
On peut dire que la FIC se porte bien et que le bilan des huit mois est satisfaisant. Notre premier engagement était de trouver un siège. Nous l’avons trouvé, à Treichville, dans un cadre idéal ou les fédérés peuvent se réunir quand ils le souhaitent. Deuxièmement, nous avons promis de faire une compétition tous les deux dimanches. Si vous faites bien le point, vous vous rendrez compte que c’est effectif. Soit à Abidjan ou dans les environs, deux fois par mois. Il nous reste maintenant, certainement la saison prochaine, à étendre les courses à l’intérieur du pays. C’est notre challenge de l’année prochaine. Nous avions promis également d’assurer les cyclistes et membres de la fédération, c’est chose faite. Nous avançons donc tout doucement, mais sûrement. Nous avons aussi réussi à ramener le Vélo Tout Terrain (VTT) à la maison, c'est-à-dire à la FIC. C’est ainsi qu’on a fait un championnat des VTT, organisé au Jardin Botanique de Bingerville. Nous avons aussi organisé le championnat de Côte d’Ivoire sur route aussi bien pour les hommes que pour les dames. Autant d’actions et activités qui me font affirmer qu’au plan national, le bilan est globalement satisfaisant.
 
Et au plan International ?
 
Sur le plan international, nous avons participé à plusieurs compétitions avec des fortunes diverses. Nous avons fini meilleure équipe au Togo, remporté le maillot du meilleur grimpeur au Cameroun, terminé 2è meilleur africain au tour Amissa Bongo au Gabon. Nous n’avons donc pas été ridicules ou mauvais sur l’échiquier international. Comme je l’ai souhaité à ma prise de fonction, les ivoiriens n’irons plus en compétitions internationales pour participer simplement, sauf quand ils tomberont sur plus fort qu’eux. Ce message, les cyclismes l’ont bien compris. La dernière fois qu’ils étaient en compétition internationale, au Tour de l’Impossible entre Niamey (Niger) et Ouaga (Burkina), ils ont fini 3è et 5è. Puis 1er et 2è aux critériums qui se sont faits juste avant le tour de l’Impossible. J’avoue donc que le bilan est positif. Maintenant, il faut aller au-delà. 
Concrètement, c’est quoi, aller au delà des résultats actuels ? 
C’est de remporter un Tour qui se fait ailleurs que chez nous. Et puis de tout mettre en œuvre pour participer au championnat du monde, parce que telle est notre ambition. Il y a un championnat du monde sur route en septembre 2012, nous espérons que l’ivoirien, Cissé Issiaka, en formation en Suisse pourra être retenu pour y participer.
 
Etes-vous sûr d’être sur la bonne voie, par rapport à votre feuille de route, dans la succession à un grand du vélo ivoirien et africain, Eugène Kacou ?
 
Selon moi, les choses se passent bien par rapport à mes objectifs et mes priorités. Cependant, c’est à vous de juger le travail de mon équipe et moi. Succéder à Eugène Kacou, ce n’est pas donné à qui veut. Il faut savoir que je suis venu remplacer Eugène Kacou, sans véritablement le remplacer. Parce que l’ex-président est toujours avec nous. Nous bénéficions de ses conseils pratiques, de son expertise pour des décisions que je dois prendre. Il est toujours disponible pour nous donner des conseils utiles.
 
Le problème de matériel de course est souvent à la base de l’échec ou des contreperformances des ivoiriens en compétitions internationales où ils affrontent des adversaires dont les vélos sont de dernière génération. Que fait la Fédération pour corriger tout ça ?
 
« Des vélos neufs pour les 18 Eléphants »
 
Faut pas se le cacher, le problème de matériel se pose. L’Etat de Côte d’Ivoire avait fait un effort supplémentaire l’année dernière pour trouver des vélos à nos Eléphants cyclistes, mais il se trouve qu’ils n’ont pas convenu à nos coureurs, qui les ont trouvés un peu lourds.  C’est tout à fait vrai que ces vélos n’étaient pas adaptés. Nous les avons donc offerts à l’équipe féminine de l’Olympique Club de Taabo. Pour le Tour de Côte d’Ivoire 2012, nos avons prévu dans le budget, l’achat de nouveaux vélos pour nos sélectionnés. Tout est en bonne voie, puisque l’Etat va dégager les moyens qu’il faut pour cette course. Nous allons donc équiper la sélection nationale de 18 vélos flambants neufs. Pas de dernière génération, mais qui seront à même de permettre à nos coureurs d’être performants, au Tour de Côte d’Ivoire, ensuite au Tour du Burkina, puis au Tour Chantal Biya au Cameroun pour finir au championnat d’Afrique des Nations au Burkina.
 
Comment vont les préparatifs de ce Tour de Côte d’Ivoire qui revient après 14 ans d’interruption ? Et quelles sont les charges de la FIC et du Ministère des Sports dans l’organisation ?
 
« L’Etat a fait sa part »
 
Le Tour de Côte d’Ivoire a pour sponsor officiel, l’Etat de Côte d’Ivoire. Là-dessus nous avons donc présenté un cahier de charges au Ministère des Sports qui l’a accepté. Pour l’information que nous avons, la communication est déjà passée en conseil de Gouvernement. Selon le Ministre, l’Etat de Côte d’Ivoire va faire sa part. Il reste maintenant à la FIC de trouver les moyens additionnels. Parce que l’Etat ne peut pas à lui seul financer la course. La FIC a donc fait des démarches pour trouver les moyens. Certaines ont déjà abouties. Il y a une régie que nous avons sollicitée pour nous aider à envoyer des courriers que j’ai signés moi-même. Nous attendons donc les retours.
 
Organiser un Tour qui a disparu 14 ans avant, c’est forcément difficile, puisse que le vide s’est installé, et c’est comme si on repartait à zéro ?
 
Effectivement. Parce que quand vous disparaissez pendant 14 ans, d’autres prennent votre place. Ce n’est donc pas très évident de revenir 14 ans après. Mais, on essaie de passer le message pour dire que le Tour de Côte d’Ivoire est de retour. C’est pourquoi nous faisons des compétitions tous les dimanches pour que les gens sachent qu’il y a une reprise effective des activités du vélo en Côte d’Ivoire. Heureusement, nous avons un écho favorable qui nous revient. Des témoignages nous parviennent, après diffusion des spots radio, à la télévision et les articles de presse. On sent donc que le cyclisme renait. Cela dit, on peut donc faire valablement le Tour de Côte d’Ivoire. Nous sommes conscients que ça ne sera pas le grand retour, compte tenu des moyens, mais on fera avec le minimum qu’on aura. Et puis certainement l’année prochaine, ce sera plus costaud, avec un Tour à la dimension de la Côte d’Ivoire. Afin de rivaliser avec les autres Tours : Burkina, Cameroun, Amissa Bongo du Gabon…
 
Comment les coureurs ivoiriens se préparent-ils pour gagner la course, puisque vous avez dit que les Eléphants cyclistes ne participeront plus seulement pour participer ?
 
« Les cyclistes ivoiriens en stage bloqué »
 
Le Directeur Technique National (DTN) a mis en place un programme de préparation. Les trois équipes ivoiriennes, soit 18 cyclistes sont au vert à Yamoussoukro depuis le 05 août, pour un stage bloqué d’un mois qui va déboucher directement sur la compétition. Bien avant, ils ont disputé la manche 2 de la Route de l’Est 2012, une course qui leur a permis de jauger un peu leur forme du moment. Nous espérons qu’ils seront fin prêts pour le top départ du Tour de Côte d’Ivoire. Si nous tombons sur plus fort, que nous sommes battus les armes à la main, nous allons nous incliner. Mais, je ne peux pas tolérer qu’il y ait de l’indiscipline, de la mauvaise volonté et qu’on soit battu parce qu’on n’a pas été solidaire ou qu’on a refusé de se battre. Ce message là, nous le passons tous les jours. Et celui qui va se montrer indiscipliné sera sanctionné très sévèrement.
 
Est-ce que nos entraineurs sont assez outillés pour coacher les trois équipes ivoiriennes.
 
Une vingtaine de formateurs ivoiriens ont été formés en Côte d’Ivoire  il y a bientôt deux ans, par des experts européens. Ce sont des encadreurs qui ont le diplôme d’entraineur et qui sont qualifiés pour encadrer nos cyclistes. Ils participent également régulièrement à des stages de recyclage.
 
Est-ce que les cyclistes ivoiriens ne sont pas un peu vieillissants ?
 
Non, pas du tout. Konté Bassirou n’a que 24 ans. Il a commencé à courir très jeune et il est vite arrivé au sommet et il s’y maintient bien. Tout comme bien d’autres. Sinon, nos athlètes ne sont pas vieux. Le plus âgé, c’est Issiaka Fofana, qui n’a peut-être que 30 ans et qui vient de remporter la 2è manche du Tour de l’Est 2012. Donc qui est toujours performant. Cissé Issiaka qui est l’un des meilleurs du moment n’a que 21 ans. Et il a toutes les chances pour participer au championnat du Monde. C’est tous des cyclistes qui ont une hygiène de vie de sportif. En plus, nous allons mettre en place une cellule d’encadrement des jeunes, afin que l’année prochaine, nous ayons une équipe nationale d’Eléphanteaux cyclistes, tant chez les garçons que chez les filles, pour assurer la relève du cyclisme ivoirien. Je n’ai donc pas d’inquiétude. D’ailleurs nos athlètes ont bien rivalisé d’ardeur avec des cyclistes européens qui ont dépassé la trentaine au tour du Gabon.
 
Quelle est votre politique pour intéresser ou attirer les populations vers ce tour ?
 
Le cyclisme est un des sports aimés par les ivoiriens. Dernièrement, j’ai vu la forte mobilisation des populations autour de la première manche du Tour de l’Est international 2012. Dans les villes-étapes : Dimbokro, Toumodi sous la pluie, Yamoussoukro, Daoukro, Bongouanou un dimanche, c’était la liesse populaire. Les ivoiriens aiment le cyclisme.  Il suffit que l’événement soit annoncé, par tous les canaux, ou que les populations entendent la sirène pendant la course pour qu’ils sortent spontanément, abandonnant leur activité respective, pour acclamer, féliciter, encourager les coureurs et applaudir toute la caravane. Et faire la fête aux cérémonies d’arrivée où on ne paye pas de billet. Nous invitons donc toutes les populations à sortir massivement pour soutenir leurs frères, accueillir et acclamer les coureurs étrangers. Je peux compter sur elles, car elles savent bien le faire.
 
Le cyclisme est aussi appelé la petite reine. Quelle est la place que vous donner ou voulez-vous donner à cette discipline dans le Sport en Côte d’Ivoire ?
 
« La petite reine à la place qui est la sienne »
 
Le cyclisme a toujours eu la place qui est la sienne. Derrière le football, le basket-ball et un peu moins le handball. A la 3è ou 4è place ? Je suis convaincu que les ivoiriens aiment le vélo. Une discipline pour laquelle les spectateurs ne se déplacent pas sur des kilomètres et ne payent pas de places, mais qui vient vers les populations. Nous n’allons pas nous hisser au niveau du football, mais par nos performances et notre organisation, nous allons essayer de talonner un peu le football.
 
Réalisé par Alexis KOUAHIO

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