Relégué sur le banc par son entraineur, Boubacar Sanogo vit une première partie de championnat pénible avec son club allemand. Cette situation agace le buteur des Eléphants qui ne cache pas ainsi sa volonté de changer d’air si la situation restait en état.
Boubacar, tu traverses un moment difficile au Werder Brême…
C’est clair que les choses ne sont pas roses pour moi. Je ne joue pratiquement pas depuis le début de cette saison. Et, cela ne me fait pas plaisir.
Comment en es-tu arrivé là ?
C’est simple : le coach ne me fait pas confiance. Il préfère d’autres joueurs à moi. C’est à moi de me battre pour le faire changer d’idée. J’essaie de donner le meilleur de moi-même mais, cela n’a pas encore payé.  J’attends toujours.
Jusqu’à quand tu vas continuer d’être ignoré ainsi ?
C’est vrai qu’à un moment, je vais prendre une décision. Si la situation n’évolue pas positivement à ma faveur, je serai obligé de me décider. A mon âge, je ne peux pas me contenter d’un statut de remplaçant.
Tu pourrais prendre quoi comme décision ?
Je vais chercher à savoir si on ne veut plus de moi. Si tel est le cas, alors je serai obligé d’aller voir ailleurs.
Tu pourrais donc quitter le Werder dès le mercato à venir ?
Oui. Tout est possible. Quand on n’a plus besoin de toi dans une équipe, mieux vaut aller ailleurs. Je l’affirme : « je pourrais partir dès janvier si la situation n’évolue pas ».
As-tu déjà discuté avec ton entraineur pour savoir les raisons de ta mise à l’écart ?
Ce n’est pas à moi d’aller demander des explications. Il ne m’a rien dit non plus. Je constate seulement que je ne fais pas partie de ses plans. C’est à moi de tirer la conclusion de cet état de fait. De toute façon, à la fin de la phase aller, on fera le bilan.
Tu devais t’attendre à une telle situation quand ton club a recruté des joueurs importants en attaque cet été ?
Je suis moi aussi un joueur important. Depuis deux saisons, j’ai montré de quoi j’étais capable. Et démontré mon amour pour le maillot du Werder. C’est vrai que je m’attendais à une concurrence plus accrue mais pas à ce que je sois relégué sur le banc. Qu’on accorde à chacun la même chance.
Mais, quand on t’a accordé ta chance, tu n’as jamais été fameux ?
Comment voulez-vous que je flambe si je ne joue pratiquement pas. Quand tu ne joues pas, tu manque de compétition et, naturellement, certains réflexes disparaissent. Je refuse d’être juger sur un seul match ou sur cinq minutes passées sur le terrain.
Tu es en contact avec certains clubs ?
Forcément que j’ai des touches. Mais, je ne vais rien révéler. Pour l’instant, le plus important c’est de me battre pour me faire accepter au Werder. C’est la seule bataille qui mérite d’être menée actuellement. En ce qui concerne mon départ et les clubs qui s’intéressent à moi, on verra ça le moment venu.
Interview réalisée par Abdoul KAPO