C’est probablement la belle histoire au milieu des belles histoires de cette CAN. En parallèle au parcours impressionnant de l’Afrique du Sud jusqu’en demi-finales de la compétition, d’un Cap Vert que tout le monde a appris à aimer, ou encore d’une Mauritanie heureuse de faire tomber le géant algérien, c’est bien le pays organisateur qui écrit les plus belles pages de cette édition de football continental.

Il y a deux semaines, après une victoire peu convaincante en ouverture contre la Guinée Bissau, les Ivoiriens enchaînaient les désastres, et les inquiétudes. Défaits logiquement par le Nigéria (0-1), puis humiliés par la Guinée Équatoriale devant un stade Alassane Ouattara abasourdi, c’était leur compétition qui semblait s’évanouir prématurément.

Les Éléphants ne se faisaient pas tellement d’illusions. Avec trois petits points engrangés à l’issue de la phase de groupe, il fallait compter sur un sacré concours de circonstance pour espérer faire partie des meilleurs troisièmes, et accéder aux huitièmes de finale de la compétition. Et encore, si ce hasard advenait, il fallait être audacieux pour imaginer les Ivoiriens rendre une copie différente au tour suivant.

Reste qu'il y a parfois dans le football de ces miracles inexplicables.

Le destin d’abord, a vu le modeste Mozambique tenir tête au Ghana, puis le Maroc arracher une victoire contre la Namibie. Des résultats qui réveillent des Ivoiriens résignés jusqu’alors, c’est officiel : la Côte d’Ivoire verra les huitièmes de finale.

Jean Louis Gasset est débarqué et Emerse Faé, le sauveur inattendu est nommé. La suite de la compétition se fera sous les ordres de l'ancien international ivoirien.

Dès lors le technicien ivoirien sort le tenant du titre, le Sénégal (1-1, 4-5 TAB), puis le Mali en quarts de finale (1-2) dans les ultimes minutes de la prolongation. Et ce mercredi 7 février, dans un match fermé, les Eléphants ont puni la RD Congo grâce à un but de Sébastien Haller qui a débloqué son compteur.

Décidément, tout va très vite dans le football. Grâce à un coup de pouce du destin, mais également, et surtout, à un groupe revivifié par l'ex Nantais Emerse Faé, la Côte d’Ivoire est passée d’une équipe en phase terminale, à une équipe aux parfums de finale.

Rendez-vous ce dimanche 11 février si Emerse Faé repartira avec le graal africain, comme il souhaite tant.

Chamade YAH