A quelques jours du match qui oppsera samedi la Côte d’Ivoire à la Guinée au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, Vahid Halilhodzic parle du match qui revêt un enjeu crucial pour le Syli National et évoque l’état d’esprit actuel des Eléphants.
 
 
La Côte d’Ivoire est qualifiée pour la Coupe du monde et pour la Coupe d’Afrique Orange. Vous n’avez plus rien à gagner dans ce match, ce qui n’est pas le cas de votre adversaire qui se trouve au pied du mur confronté à un quitte ou double périlleux. La clé du match est, en grande partie entre vos mains ?
 
Notre intention est de faire la fête avec la population. On espère qu’il y aura du monde au stade pour jubiler avec nous. Ce match sera le cadeau que nous comptons faire à la population ivoirienne. Vu sous cet angle, notre ambition est de gagner le match. Nous n’allons pas tricher, nous n’allons pas laisser courir,nous allons jouer notre meilleur football.
 
Comment appréhendez-vous ce match contre la Guinée ?
 
La Guinée a besoin d’une victoire. Elle va tout donner pour atteindre son objectif. Nous savons qu’elle va se livrer à fond et qu’elle jouera, sans se soucier de savoir si elle évolue devant son public ou à l’extérieur. Nous respectons cette équipe comme toutes celles que nous avons trouvé et que nous retrouverons un jour ou l’autre sur notre chemin. Pour cette raison nous jouerons le jeu ; nous jouerons pour terminer les éliminaoires en beauté et, au moins autant, pour mettre le public en confiance avant une année qui s’annonce passionnante ».Nous respectons cette formation et nous jouerons franchement pour terminer en beauté et surtout mettre notre public en confiance.
 
 
Tous les observateurs faisaient de la Côte d’Ivoire l’énorme favori du groupe. Est-ce qu’à un moment ou à un autre les joueurs ont ou non fait un complexe de supériorité ?  
 
Nous avons beaucoup de respect pour tous les adversaires que nous avons croisés. Car, on ne connait jamais à l’avance le résultat d’un match. Nous avons eu des matches difficiles, le match de Blantyre par exemple. L’équipe de Malawi s’est bonifiée, elle a progressé tout au long des éliminatoires. Les matches que nous avons livrés à l’extérieur, n’ont jamais été de tout repos. Chacun avait ses réalités qu’il nous a fallu tenter de maîtriser au mieux. Partout nous étions attendus par des équipes désireuses de se payer la Côte d’Ivoire. C’est, en quelque sorte, la rançon du succès et de la notoriété.
 
Le groupe des Eléphants repose sur des individualités, est-ce que ce n’est pas un handicap pour l’équipe ?
 
Ce n’est pas une mauvaise chose d’avoir des individualités. Il ne nous reste plus qu’à développer certains aspects techniques. Cette équipe a une âme, un esprit collectif. C’est une force et non une faiblesse. Pour remporter un trophée, ce n’est pas un individu qui le fait tout seul, c’est une équipe. Nous avons notre jeu collectif qui s’améliore chaque jour. J’ai toujours eu des problèmes pour construire ce groupe. Il faut que tout le monde accepte l’esprit collectif. Toutes les grandes équipes ont des individualités. Et beaucoup nous les envient ».
 
Le Président de la Fédération s’est fixé pour objectif de remporter le trophée de la CAN Orange 2010, avez-vous les moyens de réaliser ce souhait ?
 
On ne va pas disputer une compétition pour la perdre. Comme tout entraîneur mon langage n’est fait que de victoire avant un match. Avec l’effectif que nous avons, nous avons tous les arguments pour remporter ce trophée mais ce sera un combat de longue haleine.
 
Est-il facile d’entraîner une équipe constellée d’étoiles comme celle de la Côte d’Ivoire ?
 
Je suis fier de ce groupe, du comportement des joueurs. Le fait que les choses se soient déroulées sans problème entre eux et moi, je considère que j’ai gagné une bataille. En tout cas, je suis très content de notre collaboration. Ce sont des garçons formidables, ils ont un comportement irréprochable.
 
Source: Cafonline.com