Encore une fois, les Eléphants s’inclinent face aux « juegos» argentins sur des détails qui en appellent toujours au peu de métier de nos pachydermes lors des grandes occasions. Une plus forte dose d’expérience aurait sûrement suffit aux Eléphants pour terrasser tout sur leur passage à leurs premiers Jeux Olympiques.
La question de l’ajout des trois joueurs de plus de 23 ans au sein de la sélection de Gérard Gili résonne de plus en plus à Abidjan qui a suivi avec regret la défaite de Gervinho et de ses coéquipiers face au génie et à la malice de Lionel Messi et autres Albicelestes.
Une question d’autant plus résonnante que plusieurs sélections olympiques présentes à Beijing 2008, ont fait appel à quelques uns de leurs «doyens» évoluant au plus haut niveau. Roy Makaay et Ryan Babel (Hollande), Ronaldinho, Diego (Brésil),  Archie Thompson (Australie), Andre Bikey, Alexandre Song (Cameroun), Juan Riquelme, Lionel Messi, Javier Mascherano, Fernando Gago (Argentine). 
Chez les Ivoiriens, seul Salomon Kalou peut se targuer d’avoir titillé les plus grands en Ligue européenne des champions et en Première Ligue. Un dose peut-être trop faible pour faire face aux Argentins rompus aux grandes joutes intercontinentales. Alors les Drogba, Gnégnéri et autre Kolo Touré annoncés auprès de leurs jeunes frères par plusieurs tabloïds ivoiriens n’était qu’un leurre.
Des absences justifiées par manque de condition physique qui aurait pu être palliées par d’autres ténors de la «Séléphanto». Akalé Kanga voulu par Gérard Gili et autres pensionnaires de la sélection senior auraient pu apporter le plus nécessaire pour contrarier les argentins en vue d’une revanche de la première rencontre du groupe C du mondial 2006 perdu dans les mêmes conditions : naïveté et inexpérience.
N’aurait-il pas fallu ajouter quelques uns de nos ténors à la bande surdouée de Gérard Gili pour un cocktail plutôt explosif aux J.O 2008 ? La question pend sur toutes les lèvres à Abidjan. Et ce, même si l’on sait que la sélection qui a montré de très belles dispositions face aux champions en titre est capable du meilleur. Car quoi qu’il en soit, Gervinho et ses coéquipiers ont encore deux rencontres pour démontrer qu’ils peuvent se débrouiller seuls.
Patrick GUITEY