Même si la Côte d’Ivoire n’a pu battre le Portugal lors de son entrée dans le Mondial 2010, elle a étalé à la face du monde des vertus qu’on ne lui connaissait pas. Le mérite ne revient bien sûr à son sélectionneur Sven-Göran Eriksson.
Que les temps changent. Exit l’époque des Eléphants moribonds sans mental qui se pavanaient sur les stades. Bonjour à une époque plus jouissive et plus réjouissante. La Côte d’Ivoire ne fait plus peine à voir. Ce nouveau état de fait, on l’a pu le constater mardi dernier contre le Portugal.
En plus de leur talent, les Eléphants ont fait montre d’une combativité de tous les instants qui a étonné plus d’un. Les observateurs l’avaient toujours susurré : le jour où la Côte d’Ivoire ajoutera à son immense talent la combativité de « vrais garçons », ils feront très mal. Parce que sans combativité, le talent n’est rien.
Sven-Göran Eriksson, qui a pris place sur le banc il y a moins de trois mois, a très vite cerné les faiblesses mentales de ses hommes. Lors des visites qu’il a rendu à certains d’entre eux et au cours du stage de deux semaines de Suisse, il n’a cessé de rabâcher aux oreilles des Eléphants qu’ils devaient changer d’état d’esprit et faire preuve de plus d’abnégation sur le terrain.
Le technicien suédois a donc abattu auprès de son équipe un inlassable travail mental qui a donné les résultats que l’on sait devant le Portugal. En tout cas, à voir les Eléphants se battre comme des forcenés, à se défoncer comme des fous, on saisit que Sven-Göran Eriksson a doté son groupe d’un mental irréprochable. On attend désormais confirmation de cette nouvelle donne devant un Brésil qui est apparu loin d’être une foudre de guerre.
Par Abdoul KAPO