ASEC-Stade, l’autre derby d’Abidjan n’aura pas gravi des sommets, dimanche au stade Félix Houphouët-Boigny. Sur une pelouse illusoire, ce sont les Stadistes qui ont manqué, les premiers, l’occasion d’ouvrir la marque. Le penalty matinal obtenu à la 4è minute n’a point été transformé par Gilles Privat N’Guessan. Dans la peau du capitaine, l’attaquant Yéyé bute sur Namory Diomandé. Un tournant manqué qui offre une opposition pauvre en frisson. Mais, plus excité que le spectacle produit par les deux équipes, Bamba Drissa, le portier du Stade, moins inspiré que son homologue de l’ASEC, offre un spectacle aérien inutile à la 9è. Les gants huilés, le jeune international ivoirien offre l’ouverture du score à Yannick Zakri dans une forêt de jambes bleu et rouge (1-0).

Un but qui offre une timide animation sur les ailes des deux défenses, et initie un ballet d’occasions manquées. A  la 30è, Bamba est plus lucide sur le coup franc tendu de Ruffin N’Goran qui avait transpercé le mur d’argile des Yéyés. Peu fringants aux abords de la surface mimosas, les Yéyés tentent des gestes compliqués. Et même la belle inspiration de Kaloulou Sylla a réveillé les commentateurs endormis, sa tentative de lob à la 36è, est enraillée par Namory Diomandé. Au retour des vestiaires, il faut attendre les derniers instants pour voir le match s’emballer. Plus pressante qu’en première période, l’attaque stadiste plonge la défense mimosas dans le doute. A la 43è, Charles Trazié, jeté dans le bain, voit sa tête embrasser l’équerre des buts de l’ASEC. Le contre qui suit se transforme en penalty, provoqué, cette fois par Dao Youssouf, mieux inspiré pour une fois. Lorgnant un doublé, Zakri réalise un beau drope qui n’aggravera pas le score. La victoire au coup de sifflet final demeure intacte pour l’ASEC qui peu compter ses trois premiers points de la saison. 

Patrick GUITEY