A moins de deux semaines du coup d’envoi de la CAN, l’heure n’est certainement pas aux polémiques. Mais, on ne peut s’empêcher de condamner la gestion catastrophique de François Zahoui en ce qui concerne l’établissement de sa liste des 23. Pour expliquer à Marco Né et Ibrahim Koné leur éviction de sa liste des joueurs appelés à disputer le grand tournoi continental, François Zahoui leur a signifié qu’il avait son équipe. Si Zahoui avait déjà son équipe en tête, pourquoi a-t-il alors invité les deux recalés à son stage d’Abu Dhabi ? Pourquoi les a-t-il imposé ce long et harassant voyage à l’autre bout du monde ? Pour ensuite les chasser comme des malpropres après seulement deux séances d’entrainement ? Etait-ce une façon pour le sélectionneur national d’infliger une humiliation à ces deux joueurs ?
Ce qui est sûr Né et Koné sont sortis extrêmement frustrés de cette expérience cauchemardesque pour un joueur. Et nous, on dit que le sélectionneur et la Fédération se sont bien foutus du meneur de jeu de Tavria et du portier de Boulogne-sur-Mer. Tout on ne comprendra pas sûrement jamais les choix opérés à cette occasion par François Zahoui. Gérard Gnanhouan, qui évolue dans un club et un Championnat de bas niveau et qui a sa carrière derrière lui, méritait-il de prendre la place d’un Ibrahim Koné, plus jeune et plus talentueux ?
Un coach peu inspiré et à côté de tout
Le jeune portier de l’équipe olympique représente l’avenir de la sélection à un poste où les talents ne sont pas légion. Il aurait été judicieux de l’emmener à la CAN pour qu’il s’imprègne de la réalité d’une grande compétition et surtout de la vie du groupe. Quant à Marco Né, il est l’unique meneur de jeu, le seul créateur valide aujourd’hui dont la Côte d’Ivoire. Il aurait été d’un grand apport dans l’animation du jeu. Aujourd’hui, Zahoui ira à la CAN avec des milieux de terrain exclusivement défensifs. Après, il ne faut pas s’étonner que les Eléphants ne produisent pas un jeu plaisant.
Mais, le vin est tiré, il faut le boire. On espère seulement que Zahoui ne chopera pas une indigestion. Et que ses grossières erreurs n’endeuilleront pas à nouveau une Côte d’Ivoire avide de titres depuis le sacre de 1992.
Par Abdoul KAPO